L'espace Loisirs
Timeout en anglais signifie littéralement "temps libre", pause ou encore temps mort pour les sportifs. Cette catégorie est donc dédiée aux loisirs.
La musique en haute définition
Paris le 15 août 2020
Si vous faites partie de la génération X, vous avez sans doute commencer à écouter votre musique préférée sur des platines vinyle ou des lecteurs de cassettes audio. Et vous êtes d'ailleurs peut-être encore attaché à vos disques vinyles et CD.
La génération Y a écouté la musique numérique en téléchargement, le modèle le plus connu étant celui d'Apple, j'ai nommé iTunes et son fameux baladeur iPod. Dans ce modèle, on avait encore une notion de possession, comme avec le disque vinyle ou le CD. On achetait une chanson, qu'on téléchargeait ensuite sur son baladeur ou son ordinateur.
La génération Z, quant à elle, n'écoute plus que du streaming, que ce soit via Spotify, Deezer ou Amazon Music. On ne possède plus rien, si ce n'est un droit d'écoute d'une multitude de chansons. Et c'est là que les choses se compliquent. Car quand on veut comparer les différentes offres d'une même plateforme musicale ou entre plateformes (histoire de choisir une offre en connaissance de cause), on découvre vite des termes barbares (cf. l'infographie ci-dessous du Figaro qui est assez parlante) tels que "formats OGG Vorbis" (Spotify), "AAC 256 kbit/s" (Apple Music), ou encore "MP3 à 128 kbit/s" et "16-Bit / 44.1 kHz en qualité FLAC" (Deezer). Avec des prix qui augmentent aussi vite que la soi-disant qualité de la musique.
On est vite submergé de termes techniques plus obscurs les uns que les autres. Les journalistes eux-mêmes se mélangent les pinceaux, et confondent allègrement débit binaire (Bit Rate) à 320 Kbit/s et encodage 16 ou 24 bits, codec FLAC et fichiers OGG...
J'ai donc pris le taureau par les cornes en écrivant ce billet, histoire de clarifier les choses. Après tout, il vaut mieux savoir de quoi il retourne et si cela vaut la peine de payer aussi cher pour de la musique haute définition. Mais pour comprendre à quoi correspondent ces histoires de codage sur 24 bits, ou de format FLAC ou MP3, faisons d'abord quelques rappels sur la musique et le passage de l'analogique au numérique, car c'est là que se situe le nœud gordien du problème.
1 - La numérisation du signal
La musique, d'un point de vue scientifique, ce sont des ondes sonores qui se propagent à travers un milieu matériel "élastique" (c'est à dire qui se compresse et se décompresse) comme l'air, l'eau, les murs. Dans le vide, je vous le rappelle, personne ne vous entend crier.
Ces ondes acoustiques sont par nature des signaux analogiques (typiquement la variation de la pression acoustique de l'air). Ils sont continus et ne s'interrompent jamais ; ils changent simplement de valeurs, ces dernières étant infinies.
La musique numérique est donc un pur produit de l'électronique. Pour numériser un son, ll faut d'abord mesurer les variations de pression acoustique pour les convertir en variations de tension électrique (on fait çà avec un micro) que l'on va mesurer à intervalles réguliers pour les traduire en valeurs numériques que l'on va coder en binaire avec des 0 et 1. Ce qui nous amène à introduire 2 notions importantes : la Fréquence d'Echantillonnage (FE) et la Quantification, appelée aussi résolution binaire.
La fréquence d'échantillonnage (Fe) : c'est la vitesse à laquelle seront prélevés les échantillons pour que la reconstruction du signal de sortie (numérique) soit le plus fidèle possible au signal d'origine (analogique). La fréquence d'échantillonnage doit être suffisamment grande. En effet, si celle-ci est trop faible, comme sur la figure ci-dessous, les variations rapides du signal ne pourront être reconstituées. Si vous reliez les points de droite, vous serez loin d'obtenir la courbe rouge initiale de gauche (on rate notamment le 2ème creux).
Alors qu'avec une fréquence d'échantillonnage plus élevée, comme sur la seconde figure, si vous reliez les points de droite, vous aurez déjà quelque chose de plus ressemblant à la courbe de gauche.
A contrario, si on utilise une fréquence d'échantillonnage trop élevée, on risque de se retrouver avec trop de mesures, une volumétrie trop importante, le tout pour un résultat qui n'en vaut pas la peine.
Mais alors, quelle est la bonne fréquence d'échantillonnage pour reconstituer fidèlement un son audio ? La réponse tient en 2 points :
- Le premier est le théorème de Shannon (ou théorème de Nyquist-Shannon) qui démontre que la représentation discrète d'un signal exige des échantillons régulièrement espacés à une fréquence d'échantillonnage supérieure au double de la fréquence maximale présente dans ce signal. Euréka ! C'est simple, il suffit de connaître la fréquence maximale du signal audio pour en déduire la fréquence d'échantillonnage. Sauf que la fréquence maximale du signal audio n'est a priori pas connue. Car elle dépend de la source, de l'instrument de musique typiquement.
- C'est là qu'intervient le 2ème point : il ne faut pas oublier, que nous pauvres humains avons nos propres limitations. Une oreille humaine entend généralement sur une plage de fréquence allant de 20 Hz à 20 kHz (lisez bien Kilo Hertz) ; En deçà de 20 Hz (dans les infrasons, utilisés par exemple par les éléphants pour communiquer à grande distance) et au-delà de 20 kHz (dans les ultrasons, que nos meilleurs amis les chiens et les chats entendent parfaitement), nous ne percevons plus le son. Bien sûr, ces limites varient avec l'âge et l'individu, mais le commun des mortels reste dans cette plage.
Il est donc inutile, pour la grande majorité d'entre nous, de transmettre des sons à des fréquences supérieures à 20 kHz. On ne les entendra pas. Il suffit donc d'éliminer du signal d'origine - et c'est plus facile à dire qu'à faire en réalité - tout ce qui est supérieur à 20 kHz (sinon, le théorème de Shannon ne s'applique plus). Notre fréquence maximale sera alors fixe et égale à 20 kHz. Notre fréquence d'échantillonnage devra donc être supérieure au double, soit donc 40 kHz ;
En pratique, on échantillonne à 44,1 kHz ; 44 kHz permet d'avoir un peu de marge par rapport au 40 kHz. Mais pourquoi 44,1 me demanderez-vous et pas 44 tout rond ? Tout simplement parce que 44,1 kHz était la fréquence exacte permise par les enregistreurs sur bande U-Matic de l'époque. Il y a des choses qui ne tiennent que par l'histoire...
Est-il alors nécessaire d'augmenter la fréquence d'échantillonnage au-delà de ces fameux 44 kHz ? On voit en effet des formats de musique encodés avec une fréquence de 96 voire 192 kHz...En fait, le débat n'est pas tranché. Augmenter la fréquence d'échantillonnage permettrait selon certains de percevoir (et non d'entendre) un son plus riche, plus naturel. Mais c'est peut-être subjectif. C'est ce que tendrait à dire cet excellent article du Monde.
Ce qui est sûr, c'est qu'augmenter la fréquence d'échantillonnage permet de réduire le coût des convertisseurs analogiques/numériques (je vous passe les détails, c'est trop technique pour cet article mais n'oubliez pas qu'il faut éliminer du signal tous les sons supérieurs à 20 Khz) et de réduire le bruit de quantification (ah tiens une nouvelle notion). Il n'est donc pas inutile d'échantillonner la musique à très haute fréquence. Et ceci nous amène donc à notre seconde importante notion qu'est justement la quantification.
La quantification ou résolution en bit (ou encore profondeur de bit) : La quantification est la seconde étape de la numérisation. Après avoir découpé le signal continu en échantillons, il faut mesurer l'amplitude du signal de chaque échantillon et lui donner une valeur. Cette valeur sera codée sur 8, 16, 20 ou 24 bits. Soit donc un nombre fini de valeurs possibles, pour un nombre initial infini. Ce qui va nous amener à faire des arrondis.
Prenons par exemple une quantification codée sur 2 bits : soit 22 valeurs possibles donc 4. On va donc encoder notre signal avec 4 pas de valeurs. Supposons que notre signal varie entre 0 et 10. On prendra donc des pas de 2,5 (10/4) :
Toutes les valeurs comprises entre 0 et 2,5 seront codées 00
Toutes les valeurs comprises entre 2,5 et 5 seront codées 01
Toutes les valeurs comprises entre 5 et 7,5 seront codées 10
Toutes les valeurs comprises entre 7,5 et 10 seront codées 11
On voit donc le résultat de la quantification sur la courbe verte de droite, vs la courbe rouge d'origine. La différence entre la courbe réelle et la courbe verte s'appelle le bruit de quantification. Ce bruit résulte d'une perte définitive d'information, lié à l'arrondi qu'on fait entre la valeur réelle de l'échantillon et la valeur numérique que l'on est capable de coder. Il vaut donc mieux que ce bruit soit le plus petit possible.
Un codage sur 8 bits (28) donne 256 valeurs possibles, 16 (216) donne 65.536 valeurs, 20 bits donne 1.048.576 possibilités et 24 bits (224) autorise 16.777.216 valeurs. Ce qui permet de minimiser grandement l'arrondi vous le reconnaitrez.
En théorie donc, plus on a de bits (sans e messieurs s'il vous plait), mieux c'est. Comme le suggère l'image ci-dessous qui code le même signal que précédemment mais sur 4 bits au lieu de 2.
Notons aussi que plus on a de bits, plus la plage dynamique est importante. On mesure la dynamique comme la différence entre le volume maximal et le volume minimal perçu. La dynamique est importante surtout quand on numérise des sons émis par des instruments à impulsion unique, comme la cymbale typiquement.
Plus on a de bits, plus on peut encoder une valeur importante du signal. Là encore, rien que de très logique. Si notre signal variait de 0 à 100 et que l'on voulait le coder sur 2 bits, nous aurions des pas de 25 (au lieu des 2,5 de notre premier exemple), ce qui introduirait trop de "bruit" et rendrait la reconstruction du signal impossible. Le nombre de bit limite donc de facto l'amplitude du signal numérisé.
L'oreille humaine capte des niveaux d'intensité acoustique compris entre 0 et 120 dB (soit donc une dynamique de 120 db). Au-delà, les sons sont nocifs et peuvent détruire de manière irréversible les structures de l'oreille interne. Il faut donc un codage offrant donc une dynamique égale vorie supérieure, ce qui est possible à partir d'un codage sur 20 bits (la dynamique est grosso modo égale à 6 fois le nombre de bit).
Donc pour se résumer, une musique codée sur 24 bits c'est mieux que les bons vieux 16 bits du CD Audio. Car cela permet de réduire le bruit de quantification et d'augmenter la dynamique du signal. Mais une musique numérisée avec une fréquence supérieure à 44,1 kHz, dans les faits, c'est peu perceptible par l'oreille humaine. En tout cas, celle du commun des mortels. Reste que cela facilite la numérisation du signal (il faut éliminer tout signal supérieur à 20 Khz) et que cela diminue aussi le bruit de quantification, et c'est pour cela que les masters des studios sont toujours en 24 bits et 192 kHz.
Pour simplifier, le 24 bits-96 kHz de l'audio haute résolution vs le 16 bits-44,1 kHz du CD audio, c'est à peu près cela :
Pour ceux qui achètent encore des supports physiques (CD, SACD, Vinyles), sachez que :
- Le CD Audio utilise une résolution de 16 bits et une fréquence d'échantillonnage de 44,1 kHz. Le tout est encodé selon la méthode PCM (Pulse Code Modulation). Je vous expliquerai ce qu'est l'encodage juste après.
- Le DVD Audio a fait monter la barre en permettant d'enregistrer de la musique en 24 bits avec une Fe de 96 kHz selon un codage PCM accompagné d'une méthode propriétaire de compression sans perte MLP ou « Meridian Lossless Packing ». Si le DVD-A a été déclaré hors marché en 2007, le PCM est encore aujourd’hui utilisé pour les fichiers Hi-Res Audio (Musique Haute résolution).
- Le SACD est un cas un peu particulier : il utilise un processus connu comme Direct Stream Digital (DSD) pour encoder l'audio. Le processus DSD a un taux d’échantillonnage de 2.822,4 kHz (ce n'est pas une erreur de frappe, c'est bien 64 fois plus que celle du CD) mais sa résolution est de 1 bit.
Quoi !?! Un seul et unique bit !?! Mais c'est tout le contraire de ce que je viens de vous expliquer... Oui mais n'oubliez pas qu'on sur-échantillonne le signal à une fréquence de 2.822,4 kHz, soit 64 fois plus que pour le CD. La valeur du signal entre 2 échantillons consécutifs ne va donc pas varier énormément. Elle n'aura pas le temps. Et on peut donc coder la variation sur 1 bit. Car avec le DSD, on ne stocke que la variation par rapport à l'instant d'avant, et non plus la valeur absolue comme dans le PCM. On stocke donc plus fort (1) ou moins fort qu'avant (0). C'est la méthode Delta Sigma.
Maintenant que vous maitrisez (ou du moins que vous savez à quoi correspondent) les 2 principaux concepts de la numérisation d'un signal audio, la fréquence d'échantillonnage et la quantification, passons maintenant aux algorithmes d'encodage.
2 - L'encodage d'un signal numérique
Reprenons depuis le début. Nous enregistrons un son, une onde sonore analogique, via un microphone. Ce dernier convertit les ondes sonores en impulsions électriques. Puis nous convertissons ce signal électrique en signal numérique. Pour cela, nous échantillonnons le signal puis le quantifions via un convertisseur analogique numérique (ADC). C'est le début de l'encodage. Reste généralement à compresser la donnée, mais ce n'est pas obligatoire.
On encode un signal numérique grâce à des codecs (nom qui vient de COdeur - DECodeur et non pas COmpresser-DECompresser comme j'ai pu le lire). C'est un procédé logiciel et/ou matériel permettant de coder et de décoder un signal numérique en vue d'une transmission (diffusion) ou d'un stockage. Certains codecs peuvent compresser ou chiffrer la donnée en sus (c'est notamment important dans le cadre de la vidéo qui est très volumineuse), mais ce n'est pas leur fonction première qui est simplement d'encoder le signal en vue de le stocker (la base première de tout enregistrement).
D'un côté, nous avons donc un codec qui code pour émettre (ou écrire sur un disque), et de l'autre, un codec qui décode pour recevoir (ou lire un disque). Pour que cela marche, il faut que les codecs se comprennent, donc que le codec soit du même constructeur/éditeur (ce qui n'est pas souhaitable d'un point de vue concurrentiel), ou qu'ils respectent tous les 2 la même norme. Evidemment, c'est la 2ème solution qui a été adoptée.
Nous avons donc des normes qui régissent les règles d'encodage, de compression ou de chiffrement de ces fameux codecs. Ce qui n'empêche évidemment pas certains éditeurs/constructeurs d'essayer d'imposer leurs codec propriétaires (je pense notamment à Microsoft et Apple, coutumiers du fait).
L'encodage audio utilisé détermine au final :
- Le nombre de canaux : mono, stéréo (2) ou multi-canaux (5.1, 7.2, etc.)
- La fréquence d'échantillonnage ; On vient d'en parler. Elle est de 22,05 kHz, 44,1 kHz, 48 kHz, 88,2 kHz, 96 kHz, 176,4 kHz, 192 kHz ;
- La résolution de chaque échantillon en nombre de bit (8, 16, 20 ou 24 bits); On vient aussi d'en parler. Cela permet de quantifier l'amplitude du signal.
- Le débit binaire : Le débit binaire correspond à l'ensemble de données consommées pour transmettre un flux audio par unité de temps. Par exemple, un débit binaire de 128 kbps signifie qu'une seconde de son est codée avec 128 00 bits (soit 16 Ko).
Chaque encodage possède une limite de débit. Prenons par exemple le "Morse", qui utilise un système d'encodage binaire constitué d'un signal court et d'un signal long. Si on transmet trop vite les signaux, l'oreille humaine ne saura plus distinguer les sons courts des sons longs. On est donc obligé de limiter la vitesse à laquelle on transmet le morse, soit un débit binaire de 40 bits/s environ.
Plus le débit binaire d'une piste audio est élevé, plus elle prendra d'espace sur le disque dur de votre ordinateur et plus elle nécessitera de bande passante pour être transmise via Internet (ce qui peut être un problème quand on fait du streaming). Et plus le débit binaire est élevé (pour un même codec), meilleure est la qualité audio de l'enregistrement.
Il peut être constant (Constant Bit Rate ou CBR), ou variable (VBR). Un débit binaire constant signifie que le codage de chaque segment sonore consomme une quantité constante de bits. Y compris le codage d'un segment silencieux qui nécessite pourtant beaucoup moins de bits que le codage d'un segment sonore intense. À la différence du débit constant, le débit variable ajuste donc automatiquement la qualité du codage à différents intervalles. Dès lors, les intervalles simples en termes de codage utiliseront un débit binaire inférieur, tandis que les intervalles plus complexes seront codés avec le débit binaire supérieur. L'utilisation du débit variable permet d'obtenir une qualité audio supérieure tout en gardant une taille de fichier raisonnable.
C'est ce fameux chiffre qui accompagne les MP3, MP3 128 ou 320 Kbps. À 320 Kbps, la qualité s'approche (mais n'est pas ausis bonne) de celle d’un CD audio dont le débit est de 1.411 Kbps. Le débit binaire du SACD est quant à lui de 2.822,4 Kbps. - Le taux de compression des données. Les Codecs sont en effet souvent utilisés pour compresser les données, histoire d'optimiser le stockage (mais ça, c'était surtout avant) et pour pouvoir diffuser ces mêmes données sur Internet. N'oublions pas que la 4G de votre smartphone, ce n'est pas toujours que du haut débit.
Les principaux codecs audios utilisés dans la musique sont :
- Le LPCM (Linear Pulse Code Modulation). Notamment utilisée dans les CD audio, avec un codage 16 bits et une fréquence de 44 kHz. C'est un Codec sans compression (et donc sans perte de données).
- Le DSD (Direct Stream Digital). C'est le standard utilisé pour les Super Audio CD ; C'est un codec sans compression (et donc sans perte). C'est aussi le seul, avec le LPCM du DVD-Audio, à supporter le son multicanal (en sus des codecs utilisés avec la vidéo comme le DTS-HD et autres).
- Le FLAC (Free Lossless Audio Codec). Comme son nom l'indique, son usage est libre de droit. Le FLAC permet d'aller en théorie jusqu'à une qualité de codage de 32 bits et 655 kHz, soit bien au-delà des capacités de l'oreille humaine. Par contre, la taille des fichiers est logiquement très importante, une musique de 4 min encodé en FLAC haute définition pouvant ainsi dépasser les 50 Mo. C'est un codec avec compression mais sans perte.
- Le ALAC (Apple Lossless Audio Codec) : c'est l'équivalent du FLAC mais propriété d'Apple bien que finalement libre de droit. Réservé aux afficionados de la marque à la pomme, car le FLAC est bien plus universel. Légèrement moins performant que le FLAC, l'ALAC opère tout de même une compression de l'ordre de 40 à 50%. Il permet d'atteindre en théorie un codage 32 bits avec une fréquence de 384 kHz (contre 655 kHz pour le FLAC, mais qui entendra la différence ?).
- Le Monkey’s Audio : Ce codec possède un meilleur taux de compression que le FLAC, mais le décodage nécessite autant de ressources (processeur) que l'encodage, ce qui est un peu ennuyeux. Oui car les ressources dont on parle pour le décodage, c'est le processeur de votre baladeur ou de votre smartphone... C'est un codec avec compression mais sans perte.
- Le WMAL (Windows Media Audio Lossless) : c'est le cousin du WMA (cf. ci-après). C'est un codec avec compression mais sans perte.
- Les fameux MPEG-1 Audio et MPEG-2 Audio layer I (MP1), layer II (MP2) et layer III appelé MP3 (de MPEG-1/2 Audio layer 3). Ce sont des codecs avec compression mais aussi avec perte de données et donc de qualité ; Le MP3 est l'un des codecs les plus répandus malgré l'apparition du FLAC, car hautement paramétrable (on peut faire varier le débit binaire, choisir un débit constant ou variable, etc.). La perte de qualité due à la compression est masquée par la qualité moyenne du matériel d’écoute : baladeurs, écouteurs à oreillettes, smartphones, ou haut-parleurs bas de gamme des ordinateurs.
- Le MPEG-2 partie 7 : codec connu sous le nom de AAC (Advanced Audio Coding) qui se basait dessus avant d'utiliser le MPEG-4 partie 3. C'est un codec avec compression et avec perte.
- Le MPEG-4 Partie 3 sous-partie 3 : codec plus connu sous le nom de AAC et principalement utilisé par Apple sur iTunes. Ce Codec est un peu le « MP3 de chez Apple ». Il a les mêmes qualités et défauts que le MP3 à quelques détails près ; il est légèrement meilleur à débit égal. En AAC, on obtient l’équivalent d’une qualité CD audio avec un débit de seulement 96 Kbps au lieu des 320 du MP3. À cela s’ajoute la possibilité de gérer des sons sur 48 canaux différents, ce qui le rend apte à encoder des DVD audio ou vidéo. C'est un codec avec compression et avec perte.
- Le Vorbis : un chouïa meilleur que le MP3. Sa structure en paquets le rend par ailleurs bien adapté à une utilisation en diffusion continue (streaming) sur l'internet, notamment pour les radios en ligne. C'est pourquoi Spotify l'utilise. C'est un codec avec compression et avec perte.
- Le WMA : Codec développé par Microsoft ; Il fut à l'origine présenté pour remplacer le MP3 grâce à ses taux de compression plus élevées. C'est un codec avec compression et avec perte. Son équivalent sans perte est le WMAL.
Il existe aussi des Codecs audio que l'on trouve souvent associés à la vidéo, sans perte : DTS-HD, Dolby TrueHD, MLP (Meridian Lossless Packing) utilisé dans les DVD, MPEG-4 ALS ou SLS, RealAudio Lossless... ou avec perte comme le Dolby Digital (AC3), DTS, etc.
3 - Les formats audio
En audio, on ne parle pas de conteneur (contrairement à la vidéo) mais de format. Mais c'est la même chose. Le conteneur est l'enveloppe qui contient l'audio qui a été encodé avec un codec (les données brut) ; Le conteneur permet de diviser puis ranger les données en blocs ordonnées, pour qu'on puisse ensuite chercher une piste, éditer une donnée, etc.
Le format qui définit la structure du fichier permet ainsi de :
- Commencer à jouer le fichier alors qu'on n'en connaît pas encore la fin,
- Jouer un fichier à partir du milieu sans connaître le début,
- Sauter sur un emplacement déterminé,
- Enregistrer des métadonnées (image de pochette, auteur, année, genre, etc.)
- Gérer les droits de reproduction numérique (DRM),
- Adapter automatiquement le niveau au local d'écoute.
Un conteneur donné n'est pas compatible avec tous les codecs. Et c'est pourquoi on associe souvent codec et format audio et qu'on a tendance à mélanger les 2. Ce qui ne facilite pas la tâche quand on veut comprendre quelque chose et ceci explique la confusion qui règne entre codec et format.
Les principaux format audios sont :
- Le WAVE (extension .wav) : initialement développé par Microsoft et IBM et associé au codec LPCM la plupart du temps, même s'il peut contenir d'autres codecs ; Il ne gère pas les métadonnées (artiste, album, pochettes…), contrairement à ses concurrents.
- Le DSF (DSD Stream File, extension .dsf) & DFF (DSD Interchange File Format, extension .dff) : format associé au DSD.
- Le FLAC (extension .flac). Ce sont des containers minimalistes comparés aux containers OGG. Mais ce sont les plus courants.
- Le ALAC (extension .alac) : format associé au codec du même nom.
- Le APE (qui veut dire grand singe en anglais, extension. .ape) : format associé au codec Monkey's audio.
- Le OGG (extension .ogg) : ce format peut contenir du FLAC, mais est surtout utilisé avec le codec Vorbis. Ce container autorise le mixage de pistes de nature différentes (audio, données, métadonnées), contrairement au conteneur FLAC.
- Le MP3 (extension .mp3) : format utilisant le codec du même nom ((MPEG-1 Audio Layer-3).
- Le AAC (Advanced Audio Coding, extensions .aac, .mp4, .m4a pour MPEG-4 audio, ou m4p pour protégé, ou .m4b pour les books/livres audio) : C'est le format associé au codec MPEG-4 Partie 3. Il offre également des propriétés de gestion des droits d’auteur (DRM).
- Le AIFF (Audio Interchange File Format, extensions .aif ou .aiff) : C'est l'équivalent du WAVE sur Apple. Il contient principalement du PCM donc, mais gère les métadonnées contrairement au WAVE (artiste, album, pochettes…).
- Le CAF (Core Audio Format, extension .caf) : développé par Apple en successeur de l'AIFF.
- Le WMA (extension .wma) : Format associé au codec du même nom...Il a les mêmes qualités et défauts que le mp3, mais contrairement au AAC, il n'a pas bénéficié de l'effet iTunes ou d'une autre plateforme musicale et est donc mort-né...Le WMA offre pourtant une gestion pointue des droits d’auteur (DRM ou Digital Right Management).
Dans la pratique, mélanger codec et format n'est pas bien grave. Souvent le format et le codec se confondent. Mais savoir que les 2 concepts existent permet de comprendre pourquoi on peut parler de fichier OGG FLAC et de fichier OGG Vorbis, ou pourquoi certains parlent de format en parlant de FLAC (qui veut dire Free Lossless Audio Codec je le rappelle).
Tout ce laïus juste pour comprendre la différence entre codec et format ? Mais non, rassurez-vous...Tout cela permet de mieux comprendre le sabir utilisé par les plateformes musicales dans leurs offres et de choisir enfin en connaissance de cause.
4 - En conclusion
Si vous avez à choisir le codec et format, privilégiez plutôt le codec FLAC, certes plus gourmand en stockage que le codec MP3 (mais le stockage ne vaut plus grand chose de nos jours), mais qui vous garantira une meilleure qualité (pour autant que ce ne soit pas un vulgaire MP3 réencodé/converti en FLAC).
Le codec FLAC vous permet de disposer a minima d'une qualité audio CD (soit un codage sur 16 bits et une fréquence d'échantillonnage de 44,1 kHz). On trouvera aussi des masters audios codés sur 24 bits/192 kHz, mais vous n'entendrez probablement pas de différence avec le 24/96 qui suffira amplement à votre bonheur, pourvu que vous soyez équipé de lecteurs et écouteurs certifiés Hi-Res Audio.
Si vos FLAC ne sont destinés qu'au stockage de votre musique (sans mixage ou autre), alors privilégiez les conteneurs FLAC natifs. Sinon, orientez-vous vers les conteneurs OGG qui permettent de mixer différentes pistes.
Si pour vous, la qualité compte, voici parmi tous les fournisseurs de musique, une sélection classée par ordre de qualité croissante.
Les plateformes de musique de qualité équivalent au CD :
- Spotify : toute la musique que j'aime, elle vient de là, de Spotify, au format ogg/vorbis
- Apple Music : que du format acc à 256 Kbps ; le ALAC ce n'est pas pour tout de suite hélas.
- Deezer : du mp3 128 ou 320 Kbps au FLAC 16 bits/44.1 kHz selon l'abonnement.
- Amazon Music : à l'heure où j'écris, la musique HD d'Amazon n'est disponible qu'aux Etats-Unis mais devrait arriver en Europe d'ici peu. En attendant, il faut se contenter d'un vulgaire MP3 à 320 Kbps.
- Idagio : Musique classique au format AAC 160/192 kHz, MP3 320 Kbps et FLAC 16 bits 44.1 kHz
On trouvera aussi des plateformes de musique haute définition :
- Tidal : des formats AAC 320 kbps, FLAC 16 bits/44.1 kHz et MQA 24 bits/96 kHz (!?!) - un format FLAC avec un encodage avec perte propriétaire qui devrait signer son arrêt de mort. Et c'est pour cela que je ne vous en ai pas parlé.
- Qobuz : des formats MP3 320 kbps et FLAC jusqu'à 24 bits/192 kHz, selon l'abonnement.
- 7digital : des formats MP3 320 kbps et FLAC 24 bits
- Hd-tracks : WMA/WAV, AIFF, FLAC, ALAC encodés jusqu'à 24-bit/192kHz
- Primephonic : musique classique en haute résolution : du MP3 320 Kbps au FLAC 24 bits selon l'abonnement.
Les sites proposant de la qualité SACD/DSD (mais évidemment pas en streaming contenu du volume des fichiers) :
- Native DSD : comme son nom l'indique, ce site propose en téléchargement des albums au format natif DSD.
- Pro Studio Masters : là encore, le nom est assez parlant. Le site propose au téléchargement des formats 24-bit AIFF, FLAC, MQA et DSD / DSF.
Allez, bonne écoute...et portez-vous bien.
Gérer des sous-titres de films et vidéos
Paris, le 2 mai 2020
Savez-vous que les sous-titres sont communément répandus en Europe et plus largement dans la monde ? Et que la France fait figure d'exception en doublant systématiquement tous les films ? Ce qui demande du temps et qui explique pourquoi les films sortent souvent en décalé chez nous.
Mais la Version Originale Sous-Titrée en Français (VOSTFR comme dit ma fille) a pris de l'ampleur dans nos contrées. Et depuis l'avénement de la TNT (mais ce n'était pas très pratique), du BluRay et du Streaming, il n'est plus indispensable de fréquenter les cinémas d'art et d'essais pour voir ce genre de films. Il est désormais possible de regarder un film ou sa série préférée avec les voix originales des acteurs, et sous-titrée dans notre belle langue, et de depuis notre canapé.
Je vous explique donc ici comment lire automatiquement les différents formats de sous-titres, comment les resynchroniser ou les modifier plus en profondeur.
Sommaire 1 - Les différents formats de sous-titres 2 - Télécharger des sous-titres 3 - Comment lire automatiquement un sous-titre 4 - Resynchroniser des sous-titres |
1 - Les différents formats de sous-titres
Il existe quatre principaux format de sous-titres :
- Le format Sub (pour SUBtitles) : c'est le format des sous-titres inclus dans les DVD. C'est un fichier composé de sous-images permettant d'afficher le texte. Il fonctionne de pair avec un fichier Index (.idx) permettant de synchroniser le texte avec le film lui-même. Les platines de salon supportent toutes ce format.
- Le format SRT (pour SubRib Titles). C'est le format de fichier de sous-titres le plus utilisé. C'est un simple fichier texte mais qui peut contenir des balises HTML (des tags) pour la mise en forme du texte. Il a l'avantage d'être ultra léger et supporté par la plupart des lecteurs vidéo du marché. Pour les platines, c'est une autre histoire.
- Le format SSA (pour Station de Sous-titrage Alpha). SSA est un format de fichier de sous-titres plus abouti que le traditionnel SRT. Il existe plusieurs versions de format. SSA correspond à la v4.00 ; ASS (Advanced SubStation Alpha) à la v4.00+ soit la plus évoluée. ASS2, ASS3 et AS5 (avec un seul S) correspondent aux extensions du format ASS, respectivement Advanced SubStation Alpha 2, 3 et 5.
- Le format TXT (pour texte). C'est le format le plus simple mais pas toujours supporté par les lecteurs vidéo. Vous n'en trouverez donc que rarement.
On trouve aussi très rarement des fichiers USF, SMI et WebVTT.
- Le développement du format USF (Universal Subtitle Format) a été arrêté et n'est donc pas utilisé.
- Le fichier SMI contient une présentation multimédia ou un diaporama stocké dans le langage d'intégration multimédia synchronisé - SMIL. Les fichiers SMI contiennent généralement une chaîne de références à des fichiers multimédia, du texte et d'autres types de données.
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Le format WebVTT (pour Web Video Text Tracks, extension .vtt) est le format de sous-titres très proche de celui de SRT. Il est en développement sous l'égide du WHATWG1 en attendant son éventuelle normalisation par le W3C.
Maintenant que vous savez identifier un fichier de sous-titres, passons aux choses sérieuses. Nous allons voir dans un premier temps comment télécharger et lire un fichier de sous-titres depuis une vidéo ou un film.
2 - Télécharger des sous-titres
Il est plus simple et plus rapide de télécharger un sous-titre déjà existant plutôt que de créer son propre fichier de sous-titres. Je vous indique ici quelques bonnes adresses vous permettant de récupérer des sous-titres.
Site | Adresse | Commentaire |
Subtitles | https://www.sous-titres.eu/ | des sous-titres de qualité. On trouve quasiment tout |
YIFI Subtitles | https://www.yifysubtitles.com/ | des sous-titres correspondant à des films et séries partagés sur la communauté YIFI |
Open Subtitles | https://www.opensubtitles.org/fr | La base la plus complète de sous-titres, mais ils ne sont pas toujours de bonne qualité. Certains sous-titres ont été traduit automatiquement ce qui donne des résultats bizarres |
VOSTFR Club | https://www.vostfr.club/ |
Une bonne base de sous-titres mais qui demande en échange d'installer un plug-in adswap dans votre navigateur. Adswap remplace une publicité par une autre, ce qui permet au site de se rémunérer NB : ad swap a été supprimé de certains catalogues de navigateurs, comme Firefox, vous pouvez comprendre pourquoi |
TVSubtitles | http://fr.tvsubtitles.net/ |
Des sous-titres de séries télévisées |
addicted | https://www.addic7ed.com/ |
Une communauté très active de fans créant des sous-titres pour les séries télévisées. Attention, sans compte, vous ne pouvez télécharger que 5 sous-titres à la fois en 24 heures. |
Sublight | https://subtitles-on.net/ |
Ce site propose de télécharger un logiciel, Sublight, qui vous permet ensuite de rechercher dans sa base de nombreux sous-titres. |
3 - Comment lire automatiquement un sous-titre (depuis un lecteur vidéo)
Je vous explique ici comment lire un sous-titre et un film depuis n'importe quel lecteur vidéo. Je vous donne la méthode universelle, celle qui est indépendante du lecteur vidéo que vous utilisez, que ce soit celle de votre téléviseur, de votre Box TV, ou de votre PC (MPC-HC, VLC).
Pour lire automatiquement un sous-titre au format Sub avec un film ou une vidéo, il faut placer le film et les deux autres fichiers (.sub et .idx) dans le même répertoire et les nommer de manière identique.
Par exemple :
Mon_Film_Préféré.avi (le film)
Mon_Film_Préféré.idx (le fichier index)
Mon_Film_Préféré.sub (les sous-titres)
Pour lire automatiquement un sous-titre au format srt ou ssa/ass avec un film ou une vidéo, il faut placer le film et le fichier srt, respectivement ssa ou ass, dans le même répertoire et les nommer de manière identique. Par exemple :
Mon_Film_Préféré.mkv (le film)
Mon_Film_Préféré.srt (le fichier index avec les sous-titres)
ou alternativement (mais pas les 2 à la fois)
Mon_Film_Préféré.mkv (le film)
Mon_Film_Préféré.ass (le fichier index avec les sous-titres)
ou encore
Ma.Serie.Préférée.mkv
Ma.Serie.Préférée.ssa
Vous l'aurez compris, il suffit de renommer le ou les fichiers de sous-titre avec le nom de votre vidéo et de placer le tout dans le même répertoire. Ces fichiers seront lus prioritairement à tout autre sous-titre, y compris les fichiers de sous-titres encapsulés dans le conteneur vidéo (MKV, MP4, etc.).
Si vous utilisez un lecteur de vidéo évolué, comme VLC ou MPC-HC, vous pouvez aussi passer par les menus et charger (ou télécharger via une extension) n'importe quel fichier de sous-titres, quel que soit son nom et son format.
1 - Les différents formats de sous-titres 2 - Télécharger des sous-titres 3 - Comment lire automatiquement un sous-titre 4 - Resynchroniser des sous-titres |
4 - Resynchroniser des sous-titres
Il arrive que des sous-titres, que vous avez téléchargés ou créés, soient desynchronisés, c'est à dire qu'ils apparaissent avant ou après que l'acteur ou l'actrice a parlé. Il faut donc les resynchroniser. La plupart des lecteurs vidéo disposent d'une fonction permettant de faire avancer ou reculer les sous-titres. Cela vous permet de resynchroniser rapidement un sous-titre, mais cette resynchronisation ne dure que le temps de la lecture vidéo.
Pour une resynchronisation plus durable dans le temps, il existe des outils pour éditer les sous-titres. Les outils les plus commodes sont ceux-qui sont en ligne. Vous n'avez rien à installer sur votre PC ou Mac. Il suffit juste de télécharger (uploader) votre fichier, de spécifier le nombre de secondes (voire de minutes) à ajouter ou retrancher dans la synchro et le tour est joué.
Les plus simples sont moveyoursub.com et subtitletools.com, que vous trouverez aux adresses suivantes :
http://moveyoursub.com/index.php
MoveYourSub ne travaille qu'avec des fichiers SRT (pour les autres formats, reportez-vous à SubtitleTools). Pour resynchroniser votre sous-titre, ouvrez votre fichier .srt, regardez la deuxième ligne de celui-ci et notez la valeur de la partie gauche de la ligne qui représente le temps en heure minute seconde et milliseconde du premier dialogue. Par exemple :
00:00:06,259 --> 00:00:09,161
Lisez maintenant votre film avec votre lecteur et mettez en pause celui-ci juste au moment ou la première ligne de votre fichier de sous-titre sera dite par l'acteur. Calculez ensuite la différence de temps entre votre fichier sous-titre et le temps qu'affiche votre lecteur (attention on ne travaille en décimal que sur les millisecondes, le reste est en sexagésimal).
Sur la page d'accueil de MoveYourSub, vous noterez que celui-ci dispose d'un outil pour supprimer tous les tags d'un fichier SRT. Cela est (ou était) utile si votre lecteur ne supporte pas les tags. Je vous en reparle plus loin dans cet article.
Cliquez que "Synchroniser un fichier sous-titre avec Move Your Sub Online. Télécharger votre fichier SRT grâce au bouton "Parcourir...", spécifiez s'il faut ajouter ou retirer du temps, puis cliquez sur "Move it". La synchronisation est quasi instantanée. Vou sn'avez plus qu'à récupérer le fichier résultant par le bouton "télécharger" qui apparaît.
Le site "SubTitle Tools" est très complet. Bien plus complet que MoveYourSub. Il propose en effet de nombreux outils de conversion et de synchronisation. Nous allons pour le moment nous intéresser à la partie Sync. Depuis la page d'accueil (cf. ci-dessous), cliquez sur "Subtitle shifter".
Téléchargez votre fichier (notez que le site accepte les format SRT, ASS et SSA, SMI et WEBVTT en entrée) grâce au bouton "Parcourir..." et saisissez votre décalage horaire en millisecondes. Pour ajouter du temps, saisissez une valeur positive, pour retrancher un temps, saisissez une valeur négative. C'est là ou je trouve que MoveYourSub est un peu plus pratique, car avec ce dernier, il est plus simple de saisir son temps en minute, secondes et millisecondes. Là, il faut tout convertir en millisecondes (mais on ne travaille qu'en système décimal et on fait donc moins de faute de calcul).
A noter : quand le décalage entre votre film et les sous-titres n'est pas constant, il faut passer par l'outil 'Partial Shifter" qui permet de ne décaler qu'une partie des sous-titres. Il faut ensuite répéter l'opération, plage par plage. J'avoue que je trouve çà assez fastidieux comme travail et dans ces cas là, j'extrais, quand c'est possible, un sous-titre de la vidéo et je me resynchronise dessus. Je vous parle des outils d'extraction juste après.
Enfin, si vous êtes un pro de la vidéo, vous disposez probablement de différents outils permettant de manipuler Vidéo et sous-titres.
Le plus logiciel gratuit le plus complet, et qui plus est convivial est « Subtitle Workshop ». Ce logiciel vous permet de simultanément travailler sur le fichier audiovisuel et ses sous-titres. Il permet égalment d’ajuster les temps d’entrée et de sortie des sous-titres (repérage), d’ajouter la traduction, (adaptation) et visualiser le résultat (adaptation) en même temps.
Citons aussi Aegisub, logiciel multi-plateforme open source qui permet de créer et de modifier des sous-titres. Simple et rapide, il autorise la mise en forme des sous-titres, ainsi que leur synchronisation et possède une interface de traduction automatique. Utile à la traduction de films, son système de prévisualisation en temps réel permet un aperçu direct lors de la création et de l’édition des sous-titres et est guidé par un repérage temporel.
Vous pouvez également trouver tout un tas d'autres outils sur le site VideoHelp. Je vous laisse y trouver votre bonheur si les 2 premiers outils sus-cités ne vous convenaient pas.
1 - Les différents formats de sous-titres 2 - Télécharger des sous-titres 3 - Comment lire automatiquement un sous-titre 4 - Resynchroniser des sous-titres |
5 - Extraire des sous-titres
Il est parfois difficile de trouver en téléchargement un bon sous-titre, c'est à dire bien traduit et synchronisé avec sa vidéo. Heureusement, certains films proposent déjà dans leur conteneur vidéo des sous-titres dans de nombreuses langues. La traduction est officielle et la synchronisation parfaite.
La plupart des lecteurs vidéo évolués (type VLC ou MPC-HC) sélectionneront automatiquement le bon fichier de sous-titres selon vos préférences (français si vous avez chosi le français dans les options par exemple). Mais un lecteur plus basique, comme celui de votre téléviseur par exemple, ne saura utiliser que le premier fichier, rarement le français. La seule solution consiste donc à extraire le fichier de sous-titres du conteneur pour ensuite le renommer et ainsi le lire automatiquement (cf. chapitre 3).
La plupart des manipulations dépendent de la nature du conteneur vidéo et du format des sous-titres (en ce qui concerne le format SUB uniquement). Parmi les principaux conteneurs, citons :
- Audio Video Interleave (extension .avi) : développé par Microsoft.
- MPEG 1/2/4 (extensions .mpg, .mpeg) : défini par le Moving Picture Experts Group.
- Matroska (extensions .mkv, .mka, .mks) : développé par CoreCodec, Inc.
- Advanced Systems Format (extensions .asf, .wmv - Windows Media Video, .wma - Windows Media Audio, uniquement lorsqu'il ne contient que de l'audio) : développé par Microsoft.
- QuickTime (extension .mov) : développé par Apple.
- Ogg (extensions .ogg, .ogv, .oga, .ogx), ainsi que Ogg Media (extension .ogm) : développé par Xiph.org.
- 3gp (extensions .3gp, .3g2) : défini par le 3GPP.
- WebM (extensions .webm, .weba) : basé sur Matroska, développé par Google.
- NUT (extension .nut) : développé par des développeurs de MPlayer et FFmpeg.
- RealMedia (extension .rm) : développé par RealNetworks.
- Material Exchange Format (extension .mxf) : standard de la SMPTE.
- Advanced Stream Redirector (extension .asx) : développé par Microsoft.
- Transport Stream (extension .ts) : développé par le Moving Picture Experts Group.
- Flash Video (extension .flv) : développé par Adobe Systems (Macromedia à l'origine)
- VOB (extensions .vob, .ifo): norme utilisée pour la fabrication des DVD en MPEG-2
5.1 - Extraire des sous-titres au format SUB (AVI et VOB)
Il est nécessaire d'utiliser un outil spécifique, comme SubRip. SubRip est un logiciel de reconnaissance optique de caractères pour Windows qui extrait les sous-titres et leur synchronisation de vidéos au format DVD (conteneur VOB ou AVI) pour générer un fichier texte au format SRT. SubRip a lui seul ne suffit pas. Il vous fait les Codec nécessaires à la lecture des vidéo ainsi que AviSynth.
Les meilleurs codec sont livrés par le package K-Lite Mega Codec Pack, mais vous pourrez en trouver plein d'autre sur le site de VideoHelp dans la section Codec.
5.2 - Extraire des sous-titres de vidéo MKV
Pour extraire un sous-titre d'un conteneur Matroska (MKV), il suffit d'installer le logiciel gratuit MKVToolNix. Le logiciel est formé de modules en ligne de commande. Pour disposer d'une interface graphique, il suffit de lui ajouter gMKVExtractGUI que vous trouverez sur le site de sourceforge.net. Ce module est composé de 3 fichiers que vous pouvez recopier dans le répertoire de MKVToolNix (ou dans un répertoire dédié si vous préferrez)
Lancez gMKVExtractGUI, importez le fichier MKV à traiter par simple drag & drop (glisser-déposer), sélectionnez la piste de sous-titres à extraire et lancez l'extraction.
Dans l'exemple ci-dessous, le fichier vidéo est constitué d'un flux vidéo, d'un flu audio et d'un certain nombre de fichiers sous-titres. J'ai repéré le sous-titre français (indiqué par fre, pour french), et je le sélectionne. Ne me reste plus qu'à cliquer sur "Extract" (en bas à droite) pour extraire le fichier. La résultante sera stocké dans le répertoire source de la vidéo.
5.3 - Extraire des sous-titres d'autres vidéos
Vous trouverez des outils et tutoriels spécifiques à chaque conteneus, comme ogmdemuxer, avidemux, etc, etc.
1 - Les différents formats de sous-titres 2 - Télécharger des sous-titres 3 - Comment lire automatiquement un sous-titre 4 - Resynchroniser des sous-titres |
6 - Convertir des sous-titres
Une fois votre fichier de sous-titre extrait via la méthode précédente, il se peut que l'envie vous prenne de convertir ce fichier pour changer de format. Simplement parce que vogtre lecteur vidéo ne supporte pas le format extrait, ou parce que vous souhaitez modifier tout ou partie des sous-titres et que vous ne disposez pas du bon éditeur.
6.1 Convertir des SUB
Il est possible de convertir un fichier sub et son fichier compagnon idx en un seul et unique fichier srt. Il faut pour cela reconnaitre les caractères (comme un scanner le ferait, par OCR) avant de les retranscrire. Le plus simple est d'utiliser l'outil en ligne proposé par Subtitle Tools, dont je vous ai déjà parlé. rendez-vous cette fois-ci dans la section "Converters" et sélectionnez "Convert Sub/idx to srt online".
Téléchargez votre fichier sub et idx grâce aux 2 boutons "Parcourir" et cliquez sur "Convert to Srt". Attention : ce processus réclame de la ressource et vous serez probablement mis en file d'attente. Le site vous proposera de passer en premium pour ne pas attendre. Ca peut valoir le coup si vous faites des conversions fréquement ; sinon, il suffit de lancer la demande le soir pour la retrouver le lendemain. Sauvegardez l'URL dans un bloc-note car la page risque d'expirer.
Alternativement, vous pouvez utiliser des outils comme SubRip dont je vous ai aussi déjà parlé plus haut.
7 - Modifier des sous-titres
Si vous avez converti des fichiers de sous-titres, c'est peut-être pour pouvoir les modifier. Pour les modifier, il faut d'abbord bien maîtriser leur syntaxe. Je vous présente donc ici les
7.1 - Modifier des SUB
Il est nécessaire d'utiliser un outil spécifique. Ils ne sont malheureusement plus maintenus, le format SUB étant tombé en désuétude. Utilisez VobSub ou DirectVobSub. Vous retrouverez les liens de téléchargement sur le site de VideoHelp.
7.2 - Modifier des SubRib (.srt)
Le format SubRip [.srt] se présente sous la forme d'un fichier texte divisé en segments. Chaque segment représentent un sous-titre (ou dialogue) suivant un ordre chronologique. Chaque sous-titre se compose de quatre parties :
- Un numéro de sous-titre
- Un code temporel qui permet de spécifier le moment et la durée d'affichage de la transcription. On spécifie l'heure du début, suivi du symbole --> puis l'heure de fin.
Le temps est décompté à partir du début de la vidéo aux formats suivants :
HH - heures [commençant à 00]
MM - minutes [00-59]
SS - secondes [00-59]
FS - millisecondes [0-999] - Le texte sur une ou plusieurs lignes du sous-titre, encodé au format UTF-8 pour permettre une prise en charge des accents.
- Une ligne vide qui indique la fin d'une transcription
Il est de plus possible de formater le texte à l'aide de balises HTML simples. C'est ce qu'on appelle un fichier avec tag. Un fichier TAG apportera des sous-titres plus riches dans le style (des caractères en italique par ex pour une voix off) et qui peuvent être à différentes positions sur l'écran afin de ne pas gêner le téléspectateur (en haut par ex, pour ne pas se superposer à d'autres textes comme les crédits). Ces sous-titres ne sont pas lisibles par tous les lecteurs (les plus anciens surtout).
Un fichier NO-TAG ne comportera donc pas de balises HTML et affichera les sous-titres toujours au même endroit sur l'image, toujours avec la même police, le même style, etc... Ces sous-titres ont l'avantage d'être lisibles par tous les lecteurs.
Un fichier SRT est modifiable avec un simple éditeur de texte comme le bloc-notes (Notepad) de Windows. Attention tout de même, les fichiers srt doivent respecter les règles décrites dans ce document, et n'importe quelle erreur insérée dans le code peut causer des résultats imprévisibles lorsque le fichier est lu.
Voici un exemple de fichier SRT (j'ai simplement mis en gras les balises HTML) :
1
2
3
4
5
6
7
8 <b> Le sous-titre est en gras </b> <u> Le sous-titre est souligné </u>
9
10 La fin des sous-titres est positionée dans un rectangle avec les coordonnées suivantes en pixel |
NB : Par conventiopn, le texte en italique est utilisé pour les voix off, les chansons, et les sons hors champs ou provenant d’appareils électroniques.
NB : vous remarquerez que placer un texte avec des coordonnées par pixel n'est pas très pratique. Certains fichier srt mélangent syntaxe SRT et Syntaxe ASS, en ajoutant typiquement ce genre de code ci-après. Notez simplement que cette syntaxe ne sera pas forcément interprété correctement par tous les lecteurs et pourra donc apparaître littéralement devant le sous-titre. Il faudra alors les supprimer pour ne pas être géné par ces codes.
1 {\a1} texte en bas à gauche |
Vous avez pu voir de vos propres yeux qu'un fichier SRT, c'est assez lisible et assez simple. Beaucoup plus simple qu'un fichier ASS. C'est ce qui fait sa popularité mais qui limite aussi beaucoup les possibilités, notamment les possibilités de placement des sous-titres.
7.3 - Modifier des SSA/ASS/ASS2
La structure d'un fichier SSA/ASS/ASS2 (appelé script) ressemble assez à celle d'un fichier ".ini" sous Windows et sa syntaxe est proche de celle d'un document LaTex. Il s'agit d'un fichier au format "texte" pouvant être édité en utilisant n'importe quel éditeur de texte, comme le Bloc-Notes (Notepad) de Windows. Néanmoins, si vous utilisez un éditeur de texte, je vous suggère "Sublime text" couplé à l'extension "Advanced Substation Alpha" disponible dans les packages de Sublime text.
Attention tout de même, les scripts doivent respecter les règles décrites dans ce document, et n'importe quelle erreur insérée dans le code peut causer des résultats imprévisibles lorsque le script est lu.
Un script SSA est subdivisé en différentes sections. On trouve, en en-tête de chaque section, un mot-clé entre crochets, indiquant le type de la section. Par exemple [Events] indique la section des sous-titres.
[Script Info]
[V4 Styles] / [V4 Styles ] / [V4 Styles ]
[Events]
[Fonts]
[Graphics]
|
A l’intérieur des sections, chaque ligne commence par un mot-clé suivi de deux points ":". Il s’agit de la "description" de la ligne. La "description" définit quelle information est contenue dans cette ligne.
La première ligne de chaque section commence par le mot-clé "Format :". Elle permet de décrire dans quel ordre le logiciel décodant le script SSA lira les champs des lignes suivantes de la section. Par exemple, la section [Events] aura comme première ligne :
[Events] |
Chaque ligne de cette section de type dialogue doit ainsi contenir les champs que la ligne format vient de définir, écrits dans le même ordre. Cela donne donc :
[Events] Dialogue: 0,0:01:22.01,0:01:23.49,cojones,,0000,0000,0000,,Y a quoi, sous le capot ? |
NB 1: Les lignes de "dialogue" peuvent être rentrées dans un ordre aléatoire, non chronologique. Les logiciels et décodeurs lisant les formats SSA sont capables de les lire correctement et dans le bon ordre.
NB 2 : Les lignes ne peuvent pas être coupées.
NB3 : Le style par défaut sera utilisé si des styles inconnus sont utilisés dans le script. Typiquement, si des lignes de dialogue ont été copiées à partir d'un autre script, sans que les champs d’information du style utilisé ne soient recopiés, alors, le style par défaut sera appliqué aux lignes de dialogue. Si un style spécifie une police qui n'est pas installée sur votre ordinateur ou votre téléviseur, alors la police de caractère “Arial” sera utilisée à la place.
Cela donne donc ce genre de script :
[Script Info] [V4 Styles] [Events] ...
|
Vous remarquerez que pour chaque section, il existe de nombreuses "Descriptions", comme "Title", "ScriptType, etc. Vous détailler l'ensemble des "Descriptions" propres à chaque section serait trop long. Vous pouvez toujours vous référer à des articles comme celui de SweetKaraoké sur la syntaxe ASS disponibles sur Internet. Je vous donne néanmoins ici les balises ass permettant de formatter les sous-titres (cela marche comme pour un fichier srt) :
- l'italique : {\i1} texte du dialogue {\i0}
- le gras (bold) : {\b1} texte du dialogue {\b0}
- le souligné (underscore) : {\u1} texte du dialogue {\u0}
- la couleur : {\1c&H______&} texte du dialogue {\c}
Attention, les underscore doivent être remplacés par les 6 caractères de la couleur inversés par paires (BVR au lieu de RVB). Ainsi la couleur (en hexadécimal) 2917E1 devient E11729. Vous trouverez les codes RVB sur le site "Code Couleur". - la taille du texte : {\fs14} pour mettre la police en taille 14.
Pour positionner rapidement un sous-titre, il suffit de mettre devant le texte le code {\an} ou "n" est remplacé par un chiffre de 1 à 11. Je vous ai déjà donné la syntaxe en parlant des fichiers SRT mais la répétition a parfois du bon :
- 1 : en bas à gauche
- 2 : en bas au milieu
- 3 : en bas à droite
- 5 : en haut à gauche
- 6 : en haut au milieu
- 7 : en haut à droite
- 9 : au milieu à gauche
- 10 : au centre de l'écran
- 11 : au milieu à droite
Pour positionner précisemment un sous-titre, il faut utiliser le code {\pos(X,Y)} ou la première valeur est la position horizontale et la seconde la verticale. Attention, ces valeurs dépendent de la résolution que vous avez spécifié dans la section [Script Info] avec les paramètres PlayResX: et PlayResY:
1 - Les différents formats de sous-titres 2 - Télécharger des sous-titres 3 - Comment lire automatiquement un sous-titre 4 - Resynchroniser des sous-titres |
8 - Créer des sous-titres
Si vous avez tout compris des chapitres précédents, vous êtes maintenant fin prêt à créer vos propres sous-titres. Pour créer des sous-titres, le mieux reste d'utiliser les outils mentionnés un peu plus tôt dans cet article, Aegisub ou Subtitle Workshop. Ces outils ne sont pas simples à prendre en main, mais ils sont indispensables pour ceux qui veulent créer leur propre fichier de sous-titres.
Et on n'a jamais rien sans rien...
Savoir si un aérosol-doseur est vide ou non
Paris, le 9 février 2019
L’asthme et l'asthme d'effort
L'asthme une maladie chronique, dont les premières manifestations surviennent le plus souvent chez l’enfant. Chez moi, elles sont apparues vers l'age de 10 ans, je jouais avec mes sœurs dans les marguerites du jardin de mon grand-père. On a saccagé le champ de marguerites. Et j'ai fait ma première crise d'asthme le soir même.
L'asthme se traduit par une inflammation des bronches, elle-même responsable de divers phénomènes au niveau des voies respiratoires : œdème, contraction des muscles bronchiques, sécrétion de mucus...Ces phénomènes provoquent une obstruction des bronches qui gène fortement la respiration. L’asthme est caractérisé par la survenue de "crises" de gêne respiratoire sifflante (on dit sibilants). Dans certains cas, la toux peut être le seul symptôme. Entre les crises, la respiration est en principe normale.
L’asthme n’a pas de cause unique : des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux interviennent dans la genèse de cette maladie.
Chez les asthmatiques, les crises d’asthme peuvent être déclenchées par différents facteurs : les allergènes (acariens, moisissures, phanères d’animaux - salive et poils typiquement, pollens…), les infections respiratoires, les irritants respiratoires (pollution de l’air, fumée de tabac…). Vous pouvez vous référer à mon billet sur comment purifier son air pour lutter contre ces facteurs déclenchant.
La crise d'asthme peut aussi être induite par la pratique d'un exercice physique : elle est alors également appelée "asthme d'effort" ou "asthme post-exercice". Elle survient généralement à la suite d'un exercice physique, au maximum 5 à 10 minutes après l'arrêt de l'effort. Elle s'arrête d'elle-même spontanément en 30 à 60 minutes (ce qui ne doit pas vous empêchez de prendre un traitement si vous en avez un).
Cette crise d'asthme d'effort survient d'autant plus facilement que l'air est plus froid et plus sec, et que l'effort est prolongé durant une dizaine de minutes (et non intense et bref).
Le traitement
Le traitement contre l'asthme consiste essentiellement à prendre par voie inhalée un bronchodilatateur utilisé pour les symptômes et les crises, prise couplée si nécessaire à un traitement de fond anti-inflammatoire (corticoïdes inhalés) qui permet d’éviter les crises et de maintenir une fonction respiratoire normale.
Le traitement de fond et celui contre les crises prend la forme d'un inhalateur doseur (ou aérosol doseur) pressurisé, composé principalement d'une petite cartouche contenant le médicament en suspension dans un liquide que l’on vaporise grâce au flacon pulvérisateur. Le médicament est propulsé par un gaz. Une pression sur le flacon permet de libérer la dose précise de médicament pour une bouffée.
Savoir si votre inhalateur contient encore du médicament
C'est une question essentiel : se trouver à court de médicament en pleine crise d'asthme est la pire chose qui puisse arriver à un malade. Voici donc les 5 méthodes, de la moins bonne à la meilleure, pour estimer le nombre de dose qui vous reste.
Sur 5 méthodes, 2 sont réellement fiables |
Méthode 1
Se fier à la présence de spray sortant de l’inhalateur doseur par libération d’une dose (push) ne permet nullement de détecter les dernières doses disponibles car la quantité de principe actif (le sulfate de salbutamol pour la Ventoline par exemple) dans la préparation médicamenteuse elle-même composée d’un mélange de gaz propulseur liquéfié, du principe actif et éventuellement d’autres excipients, est extrêmement variable et imprédictible avec un risque d’inhaler uniquement du gaz propulseur.
Méthode 2
Décompter le nombre d'inhalations administrées n'est pas non plus la bonne solution. Quand on se sert épisodiquement de son inhalateur, on perd le compte du nombre de bouffées inhalées et il devient difficile de savoir s'il contient encore du médicament ou non. Et encore faut-il connaitre le nombre de doses exactes que distribue son inhalateur. Le tableau ci-dessous peut vous aider en cas de trou de mémoire.
Principe actif | Spécialité |
Nombre de doses
|
Sulfate de salbutamol | Ventolin® 100 μg | 200 |
Bromure d’ipratropium | Atrovent® 20 μg | 200 |
Propionate de fluticasone
|
Axotide® 50,125, 250 μg | 120 |
Fumarate de formotérol
|
Foradil® 12 μg | 100 |
Bromydrate de fénotérol
|
Bérotec® 100 μg | 200 |
Bromhydrate de fénotérol -
Bromure d’ipratropium
|
Bérodual® N 50/20 μg | 200 |
Xinoate de salmétérol | Sérevent® 25 μg | 120 |
Xinoate de salmétérol - Propionate de fluticasone
|
Sérétide® (*) 25/50, 25/125, 25/250 μg (*) Muni d’un compteur de dose |
120 |
Acide cromoglicique
|
Lomudal® 1 mg | 200 |
Budénoside - Fumarate de formotérol
|
Vannair® (*) 100/6, 200/6 μg (*) Muni d’un compteur de dose |
120 |
Ciclésonide | Alvesco® 80, 160 μg | 120 |
Une des solutions la plus efficace pour savoir si un aérosol doseur contient encore du médicament consistait à immerger la cartouche dans un verre rempli d’eau :
-
Si la cartouche flottait, c'est qu'elle était vide (généralement elle flottait la tête en haut, contrairement à ce que montre la figure ci-dessous)
-
Si elle coulait ou se mettait la tête en bas, c'est qu'elle était (encore) pleine ou pas tout à fait vide.
Cette technique n’est malheureusement plus recommandée par le fabricant de la Ventoline depuis le passage des gaz propulseurs de type chlorofluorocarbure (CFC) aux hydrofluoroalcanes (HFA). En effet, l’étanchéité de la valve des aérosols de type HFA ne peut plus être garantie. Quand on immerge la cartouche et si celle-ci ne flotte pas, on risque d’obstruer la valve et de réduire la quantité d’aérosol produit lors de l’activation. Ce problème d’obstruction concernerait jusqu’à un tiers des aérosols trempés dans de l’eau.
Méthode 4
La méthode la plus simple consiste à peser votre cartouche (sans le tube plastique) avec une simple balance électronique ménagère. Pour ma part, j'ai une Soehnle et j'en suis très satisfait (elle est très précise, d'un design sobre et la pile dure longtemps). Une valeur indicative de 15 g permet de déterminer qu’une cartouche est vide (moins de 10 doses restantes).
Poids | Estimation |
Nombre de doses
|
28 gr | cartouche pleine | 200 |
25 gr | cartouche au 3/4 pleine | 150 |
21 gr | Cartouche à moitié pleine | 100 |
18 gr | Cartouche au quart pleine | 50 |
15 gr | Cartouche vide | 0 |
Méthode 5
Certains inhalateurs doseurs indiquent le nombre de doses restantes. Il suffit donc de consulter ce petit compteur, comme on peut le voir sur le disque de Seretide ci-dessous, auquel il reste 60 doses (le disque est neuf).
J'espère que ce petit récapitulatif vous sera utile. Bonne respiration...
Pratiquer du sport en écoutant de la musique
Paris, le 4 août 2017
Ecouter sa musique préférée en faisant son jogging matutinal, c'est ce qu'il y a de plus banal de nos jours. Il suffit de prendre son iPod préféré, d'y brancher de simples écouteurs, qui ont l'avantage d'être très légers et de sauter dans ses baskets. Mais dès lors qu'il s'agit de nager quelques kilomètres dans son bassin olympique préféré, là les choses se corsent. Il faut d'une part que votre lecteur MP3 (ou baladeur numérique) soit suffisamment résistant à l'eau pour que vous puissiez nager avec, et d'autre part, il vous faut trouver un endroit pour accrocher votre baladeur. Non, le glisser dans son maillot de bain n'est pas une bonne idée. Il vaut mieux l'accrocher à votre bonnet de bain, s'il n'est pas trop lourd, cela vous évitera de vous prendre les palmes dans les fils de votre casque audio.
Alors, que choisir pour nager, courir, bouger, tout en écoutant de la musique ?
L'offre commerciale
Mine de rien, l'offre du marché n'est pas pléthorique. Il n'existe à ce jour que 2 offres réellement intéressantes. Je les ai retenus sur 2 critères :
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Le baladeur doit être résistant à l'eau, et présenter un indice IPX8 à minima (pour la pratique de la natation - voir en annexe la signification de cet indice), et doit être si possible résistant à la poussière, indice IP6X (pour la pratique du sport en général). Il vaut mieux en effet disposer d'un baladeur suffisamment polyvalent pour pouvoir s'en servir en toute circonstances.Je ne passe pas ma vie dans un bassin, il faut donc que je puisse utiliser le lecteur dans d'autres conditions.
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Le baladeur numérique doit être intégré au casque audio. Cela évite tout les problèmes de raccordement.
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Le prix du baladeur ne doit pas être excessif (quoique ceci soit assez subjectif, on ne parle néanmoins pas ici d'un iPhone mais juste d'un baladeur type iPod).
J'ai donc écarté ce genre d'équipement, vraiment pas pratique à l'usage, car on est toujours en train de se battre avec le fil. Et le casque est juste énorme !
La première offre réellement intéressante est le Dcybel SUBWAVE BK. Dcybel est une des - rares - marques de distributeur (MDD) de Darty. Tout comme BTwin, Tribord et Nabaiji sont des MDD de Decathlon. Ce lecteur a l'immense avantage de n'être pas très cher (environ 50 € à la date où j'écris). Mais pour ce prix là, il ne faut pas attendre grand chose de ce lecteur : il ne lit que les format MP3 (ce n'est pas si mal me direz-vous), n'a aucune fonction Bluetooth (ce qui vous empêche de l'utilisez comme casque audio couplé à votre iPhone par exemple), et n'est pas garanti contre la poussière (n'est utilisable qu'en piscine donc). Mais si vous voulez un petit baladeur pas cher et étanche, ce modèle fait l'affaire.
La seconde offre, beaucoup plus sérieuse mais aussi beaucoup plus chère, est celle de SONY. Son offre évolue régulièrement, et en 2017, SONY a donc sorti une évolution de son walkman étanche, appelée NW-WS620. L'offre se décline en 4 et 16 Go, référencée W-WS623 et W-WS625, lancés à 150 et 200 €. Ça fait quand même 3 à 4 fois plus cher que le modèle de chez Darty. Mais pour ce prix-là, vous avez un baladeur numérique :
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de qualité (lire le test des Numériques sur le modèle précédent, le NW-WS413). On peut notamment consulter les courbes de réponses en fréquence des écouteurs.
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d'indice IP68 - résistant à l'eau et à la poussière ; Sony propose avec son baladeur 2 types d'embout, un pour le sport, l'autre pour la natation, déclinés en 3 tailles, S, M et L, pour une meilleure adaptation à votre morphologie. Les oreillettes spécifiques à la natation garantissent une étanchéité à l'eau, le son étant sinon déformé par l'eau pénétrant dans votre conduit auditif.
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pouvant lire les format MP3, AAC, FLAC, WMA et WAV (c'est quand même un peu plus riche que l'offre de Dcybel, notamment avec le FLAC et le AAC, deux formats sans perte de qualité). Pour charger votre musique dans votre lecteur, rien de plus simple. Il suffit de procéder par un simple glisser-déposer. Pas besoin d'un itune ou d'un autre logiciel gourmand et inutile.
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disposant d'une fonction Bluetooth et NFC qui vous permet d'appairer les écouteurs avec votre téléphone, et donc de l'utiliser comme casque audio simple, de passer ou répondre à des appels, etc.
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possédant d'un micro pour le bruit ambiant (le mode bruit ambiant utilise les microphones intégrés à gauche et à droite du Walkman pour vous permettre d'entendre les sons ambiants autour de vous, même si vous écoutez de la musique; vous êtes sinon presque coupé du monde hors et dans l'eau, les deux types d'embouts offrant une très bonne isolation phonique).
Le 625, dispose de 16 Go de stockage, mais aussi d'une télécommande au poignet (inutilisable en piscine et à mon avis sans grand intérêt ; par contre les 8 Go en plus pour 50 €, ce n'est pas si mal).
Côté ergonomie, le casque se place bien autour des oreilles, et Sony fournit un petit cordon plastique qui permet d'ajuster le casque à la taille de votre tête. Un plus certain. Les boutons de commande sont relativement faciles d'accès (il faut quand même mémoriser leur position, mas cela vient avec l'habitude et certains boutons sont munis de détrompeurs, ce qui permet de les identifier rapidement et de manière intuitive).
Les NW-WS620 se déclinent en 4 couleurs : les très classiques Blanc-Gris et Noir, et les très flashy Bleu et Citron vert (le 625 n'est disponible qu'en noir).
Le seul petit hic : Sony livre son walkman sans housse de transport, et il faut donc faire un peu attention au transport. Il existe bien un tel accessoire au catalogue du japonais mais il est à ce jour impossible à commander, que ce soit en ligne ou en boutique.
Conclusion
Je vous recommande personnellement le baladeur numérique de Sony, bien plus abouti et quasiment unique sur son segment, mais si vous ne souhaitez pas mettre aussi cher dans un petit casque et lecteur MP3, vous pouvez vous orienter vers le petit Dcybel de chez Darty.
Annexe - L'Indice de Protection (IP)
Indice | 1er chiffre (dizaine) Protection contre les solides |
2ème chiffre (unité) Protection contre l'intrusion d'eau |
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0 | Aucune protection. | Aucune protection. |
1 | Protégé contre les corps solides supérieurs à 50 mm. | Protégé contre les chutes verticales de gouttes d'eau. |
2 | Protégé contre les corps solides supérieurs à 12,5 mm. | Protégé contre les chutes de gouttes d'eau jusqu'à 15° de la verticale. |
3 | Protégé contre les corps solides supérieurs à 2,5 mm. | Protégé contre l'eau en pluie jusqu'à 60° de la verticale. |
4 | Protégé contre les corps solides supérieurs à 1 mm. | Protégé contre les projections d'eau de toutes directions. |
5 | Protégé contre les poussières.et autres résidus microscopiques | Protégé contre les jets d'eau de toutes directions à la lance (buse de 6,3 mm, distance 2,5 m à 3 m, débit 12,5 l/min ±5 %). |
6 | Totalement protégé contre les poussières. | Protégé contre les forts jets d'eau de toutes directions à la lance (buse de 12,5 mm, distance 2,5 m à 3 m, débit 100 l/min ±5 %). |
7 | - | Protégé contre les effets de l'immersion temporaire5 (jusqu'à 1 m). La pénétration d'eau en quantité nuisible ne sera pas possible lorsque l'équipement est immergé dans l'eau dans des conditions définies de pression et de temps (jusqu'à 1 m de submersion). |
8 | - | Matériel submersible dans des conditions spécifiées (immersion prolongée)5 au-delà de 1 m et pendant 30 minutes6. Normalement, cela signifie que l'équipement est hermétiquement fermé. Cependant, avec certains types de matériel, cela peut signifier que l'eau peut pénétrer, mais seulement à condition qu'elle ne produise pas d'effets nuisibles. Protection contre la submersion. |
9 | - | Matériel submersible dans des conditions spécifiées (immersion prolongée) au-delà de 1 m et Protection contre le nettoyage à haute pression. Normalement, cela signifie que l'équipement est hermétiquement fermé et qu'il peut résister à une haute pression d'eau. |
9K | - | Protection contre le nettoyage à haute pression, à haute température et venant de plusieurs directions4. |
Par exemple la notation IP 67 d'un produit signifie que le produit est totalement étanche à la poussière (Indice 6 pour la dizaine) et protégé contre les effets de l'immersion jusqu'à 1 mètre de profondeur (indice 7 sur l'unité).
Lorsqu'un critère n'est respecté, le chiffre peut être remplacé par la lettre X.
- IPX7 signifie ainsi que le produit est réputé protégé contre les immersions temporaires dans l’eau. Soit pas plus de 30 minutes à une profondeur de moins d’un mètre. Mais n'est pas garanti contre la poussière.
- IPX8 signifie que le matériel est submersible. Il résiste à une immersion prolongée à plus de 1 mètre pendant 30 minutes et peut donc être utiliser pour nager.
Koezio : Entre Fort Boyard et l'Escape Game
Paris, le 16 avril 2017
J'ai participé il y a quelques temps à un Escape Game. C'est un jeu d'équipe très amusant qui consiste à résoudre des énigmes plus ou moins alambiqués pour vous "échapper". Si vous n'avez jamais essayé, je vous recommande vivement, c'est très fun.
Plus récemment, nous avons essayé "Koezio" en famille. C'est un jeu qui ressemble un peu au Laser Game et autres Laser Quest avec ses labyrinthes, à fort Boyard par ses épreuves un tantinet sportives et à Escape Game par ses énigmes et son ambiance. Le but du jeu est de passer à travers 5 districts (tiens ce terme rappellera les Hunger Games), c'est à dire 5 univers de jeu distincts, et de marquer un maximum de points. Vous jouez en équipe de 5 joueurs maximum.
Préparation et mise en jambe
La préparation est quelque peu fastidieuse. Il faut s'enregistrer sur des bornes tactiles, en communiquant vos nom, prénom, age et pseudo. Ce pseudo vous identifiera ensuite dans tous le jeu, comme au laser game. Puis il faut se changer en revêtant une combinaison maison (ne garder que t-shirt et sous-vêtement sur soi car il fait très chaud dans la salle et on bouge beaucoup), des sur-chaussettes et des baskets maison. Oui, Koezio vous rhabille mais c'est pour mieux vous divertir.
Le premier district se révèle être un labyrinthe, avec de grands panneaux lumineux et des miroirs disposés en quinconce (voir la photo plus haut). Au début du jeu, chaque "agent" s'est vu attribué deux symboles - rien d'ésotérique, il s'agit simplement de pictogrammes comme le logo d'Apple, celui de la radioactivité, etc. - qu'il faut ensuite retrouver sur les panneaux. Sur ces derniers, associés au pictogramme se trouve une lettre qu'il faut mémoriser. Il suffit ensuite d'aller reporter ces lettres sur un écran. Facile ? Pas tant que cela. Le labyrinthe mettra votre sens de l'orientation à l'épreuve et cette dernière est chronométrée. Si vous oubliez une lettre, il y a peu de chance pour que vous puissiez la retrouver à nouveau dans le labyrinthe...
Les choses se corsent
Le deuxième district fait penser à Fort Boyard (il y a même un tube qui tourne quand on monte dessus). Mais en plus soft. Un peu comme Koony Parc (voir photo ci-contre) avec son labyrinthe de cages empilées les unes sur les autres et ses tobogans géants. Le but du jeu est de retrouver les différents boitiers électroniques cachés dans ces "cages", de badger avec son petit bracelet qui vous identifie, et ceci le plus rapidement possible. C'est une des épreuves les plus physique du jeu. Il faut en effet escalader, mais aussi ramper dans des tubes, descendre des toboggans, nages dans des piscines à balles. Le tout "groupiert", car un bonus est attribué aux équipes qui badgent toutes en moins de 4 s sur chaque boitier. Bien sûr, l'épreuve est encore chronométrée. Si vous dépassez le temps, votre équipe en sera fortement pénalisée.
C'est en rampant dans ces tubes et ces cages que vous comprenez pourquoi Koezio vous équipe avec des combinaisons et des baskets. Vous pourriez détruire votre plus beau t-shirt et déchirez vos collants en deux temps trois mouvements.
Après l'effort, le réconfort
Le troisième district permet de souffler un peu. L'épreuve se déroule autour d'une grande table tactile. Elle consiste en jeux divers (façons tennis de table), jeux de logique et quiz de culture générale. La table tactile demande un peu d'apprentissage mais le tout reste très amusant.
Last but not least
Nous avions vu dans le spot de publicité qu'il y avait une épreuve de laser mais rien à ce sujet ici ; cela ne doit pas être inclus dans ce centre Koezio. Nous passons directement au clou du spectacle. Le district 4 est en effet une sorte d'accrobranche, doublé d'un jeu de mémoire. Attaché par un rail de sécurité (on se trouve quand même à plus de 10 mètres de hauteur ou pas loin), il nous faut franchir des ponts de lianes et autres poutres, mémoriser à chaque étape le symbole que l'on vous présente pour le saisir dans le bon ordre en fin de parcours (un peu comme dans le district 1). Bon, il faut avouer que c'est un peu flippant par moment, et que même si le jeu prévoit des échappatoires, il n'y a pas vraiment moyen de court-circuiter l'épreuve. Ceux qui ont le vertige n'apprécieront pas beaucoup. Ceux qui ont pratiqué la via ferrata ou l'accrobranche s'en délecteront.
Cette épreuve aura mis nos nerfs à rude épreuve. Oui, j'ai un peu le vertige, je l'avoue. Le district final nous permet de souffler. Pour y accéder, on passe dans un toboggan géant, ultime machine à vous donner quelques frissons, avant la dernière épreuve qui est très simple : il suffit de deviner un mot mystère grâce à deux indices. Vous pouvez acheter d'autres indices grâce à vos points. Cela vous rappelle Fort Boyard et le mot à trouver pour débloquer le trésor ? Et bien oui, il y a de çà.
Au final, Koezio nous a procuré deux heures de bonnes rigolades, même si la fin s'est avérée plus dure que prévue. Pour retrouver toutes les épreuves de Koezio, regardez le petit film ci-dessous.