La boîte à idées - Le blog de Jean Chambard

Vincent Bardou : de la vie à la mort

Carpe Diem. Cette expression latine popularisée par le film "Le cercle des poètes disparus", est extraite d'un poème de Horace et que l'on peut traduire en français par : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », soit de manière moins poétique mais plus prosaïque : "profite de l'instant présent". Car la vie est trop courte pour ne en pas profiter pleinement, sans se soucier ni du jour ni de l'heure de sa mort.

 

J'ai découvert l'oeuvre d'Ellie Davis en feuilletant le Natinoal Geographic, magazine qui regorge de gens de talents. Intrigué par la photo, j'ai décidé de creuser un peu le sujet et voici donc le résultat de mes rapides recherches.

Née en 1976, l’artiste et photographe anglaise Ellie Davies a fait des forêts son thème de prédilection. Elle n’a de cesse de parcourir les bois, qu’il s’agisse de ceux de sa région natale de New Forest au sud de l’Angleterre ou plus récemment de la forêt française de Fontainebleau, afin d’y créer des œuvres poétiques et sensuelles magnifiant le mystère et l’enchantement de ces étendues forestières. Je vous invite à découvrir ses magnifiques images sur son site Web et vous donne ici un avant-goût de son oeuvre.

Interview de Ellie Davie parue dans Boombang

Je n'ai pas l'habitude de recopier les articles parus dans la presse, un simple lien suffit généralement, mais je trouvais intéressant de juxtaposer les commentaires de Ellie Davies avec ses propres photos et ai donc reproduit une partie de l'interview menée par BoomBang, que vous pouvez donc retrouver en intégralité sur leur site. J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop.

Adolescente, Ellie Davies était passionnée par la sculpture. Elle travaillait principalement l’argile, puis ses projets sont devenus plus ambitieux lorsque ses parents lui ont acheté un petit soudeur à l’arc. Elle a fait plusieurs grandes pièces, dont un squelette de dinosaure avec des morceaux soudés d’échafaudages et de machines agricoles. Après une année frustrante à l’Art Foundation,elle a pris un cours de chambre noire. Ce fut une révélation. La chambre noire en noir et blanc est devenue une addiction. Ses premiers projets photographiques étaient principalement des autoportraits. Elle servait de modèle afin de pouvoir être indépendante :

« Je voulais explorer ce médium sans avoir les contraintes de travailler avec une autre personne et tout ce que cela implique. Ce fut très excitant et libératoire. J’étais vraiment impliquée dans ce travail quand j’y repense. Plus tard, j’ai passé plusieurs années à aider des photographes commerciaux et prendre de petites commissions, avant de faire une maîtrise en photographie au London College of Communication. »

Smoke and mirrors

Ellie Davies a grandi dans la région de New Forest, une grande forêt ancienne du sud de l’Angleterre. Ses parents l’ont tous les deux beaucoup inspirés : sa mère peignait des paysages et leur montrait son travail à sa sœur et à elle. La photographie a remplacé la peinture au cours des quinze dernières années, mais elle dessine et esquisse encore ses idées et ses plans. Son père et son meilleur ami étaient des photographes amateurs fanatiques, et l’ont tous les deux beaucoup inspiré également. Ils avaient une petite chambre noire dans la maison, et Ellie aimait particulièrement expérimenté avec le Polaroid 665.

«  Vous shootez, trempez le négatif dans un seau de solution avant d’accrocher les clichés sur une ligne à sécher. J’adorais la nature désordonnée et imprévisible de ce processus et la magie de ces images instantanées. Polaroid a retiré le Film Polaroid 665 il y a environ dix ans mais il me reste environ vingt paquets dans le réfrigérateur. »

Green World

« J’aime travailler dans les forêts parce qu’elles sont imprégnées de toutes sortes de significations à travers l’histoire, la mythologie, les histoires et les contes. Ayant grandi dans le New Forest, les bois font partie intégrante de mon enfance. Nous y jouions avec ma sœur jumelle, faisions des tanières, apprenions à nous nourrir d’aliments sauvages et y marchions régulièrement avec mes parents. »

Between the trees

Ellie utilise la forêt comme un studio. Les bois fournissent une scène et une toile de fond, dans lesquels elle réalise des petites installations qui conduisent le spectateur à l’intérieur.

Come with me

« La majorité de mon travail a été réalisée dans la New Forest dans le Hampshire, mais aussi à Puddleton Forest dans le Dorset. La série « Gloaming » a été faite en Llanberis dans le nord du Pays de Galles, et j’ai récemment réalisé quelques nouveaux travaux dans la forêt française de Fontainebleau. J’ai principalement travaillé dans la New Forest parce que c’est un paysage extrêmement varié et inspirant. »

Stars

Sa dernière exposition solo s'est tenu à la Crane Kalman Gallery, entre le 21 Juillet et le 20 Août 2016.; Elle s'intitulait « Into The Woods ».

Fan Ho, l’un des photographes hongkongais les plus célèbres, est décédé le dimanche 19 juin 2016 à l’âge de 84 ans, dans un hôpital de San José, en Californie. Le photographe, spécialiste de la photographie de rue en noir et blanc, nous a quitté des suites d’une pneumonie. Vous me direz qu'il est sans doute un peu tard pour réagir à sa mort, mais pour un blogger amateur comme moi, cela prend un peu de temps d'écrire. Quoiqu'il en soit, je tenais à cette occasion à lui rendre hommage en vous faire découvrir ou redécouvrir l'oeuvre d'un homme talentueux, adepte de la photographie de rue.

Fan Ho (pour rappel et les non initiés, Ho était son prénom, Fan son nom) était mondialement connu pour ses clichés pris dans les rues de Hong Kong dans les années 50-60. A cette époque, il n’était âgé que d’une vingtaine d’années (il est né le 8 août 1937 à Shangai) et déambulait déjà dans les rues équipé de son Rolleifleix pour immortaliser les ambiances particulières de la ville. Son amour de la photographie remonte à son plus jeune age. Il a 13 ans quand son père lui offre son premier appareil photo, un Brownie Reflex. Sa famille déménage à Hong-Kong et Fan Ho sera pour toujours obsédé par le côté spectacle de cette ville.

Dans les années 50, la photographie de rue pouvait s'avérer dangereuse. Le photographe racontait par exemple qu’un boucher avait voulu le hacher car il voulait que Fan Ho lui rende son esprit. La superstition voulait en effet qu’un appareil photo était capable de capturer l’esprit de quelqu’un. Mais toutes ses rencontres n'étaient pas de ce type : il raconte aussi sa rencontre avec un groupe de jeunes filles qui avaient tellement apprécié avoir été prises en photo qu'elles se sont repeignées les cheveux et lui ont demandé de les reprendre en photo.

Fan Ho expliquait que pour lui la patience était un élément important. Lorsqu’il voyait un endroit avec une belle composition et une bonne lumière, il attendait simplement que son sujet apparaisse pour prendre la photo.

Fan Ho a été récompensé 280 fois pour son travail dans diverses compétitions et expositions  internationales depuis 1956. Le photographe a établi un record personnel à la fin de l'année 2015, lorsque une copie d'une de ses photos, intitulé "Approaching Shadows," a été vendu à une vente aux enchères par Bonhams à Hong Kong pour  375,000 $ hong-kongais soit environ 48.000 $ US.

Ho Fan photographiait aussi les bateaux comme vous pourrez vous en apercevoir.

Le noir et blanc se prête bien aux photos d'animaux sauvages...Et pas seulement qu'aux zèbres avec leurs rayures, mais à toute la faune. Comme vous pourrez le constater à travers cette brève compilation des meilleurs photographes du moment. Je n'ai retenu que les "serial photographers", c'est à dire les photographes travaillant sur des séries d'animaux. Il existe bien sûr bien d'autres clichés, mais souvent uniques.

Lukas Holas

Lukas Holas est un photographe tchèque. Les oeuvres de Lukas Holas sont à découvrir sur Behance, ou encore FineArtAmerica, YellowKorner. Vous pouvez en avoir un bref aperçu ici avec ma petite sélection...

Nick Brandt

Nick Brandt est un photographe anglais née en 1966 et qui photographie exclusivement en Afrique. Il a étudié la peinture, puis le cinéma au Central Saint Martins College of Art and Design...

Il expose beaucoup entre Los Angeles et Londres, sa ville natale.  Ce qui nous laisse peu de chances de le voir. Heureusement qu'Internet existe. Ses oeuvres sont à découvrir sur son site Web. Je vous en offre ici un "gros" échantillon.

Jennifer Stuber

Jennifer Stuber est diplomée du "Fanshawe College" de Londres depuis 2012 et travaille en freelance.

L'ensemble de son oeuvre (et il n'y a pas que du noir et blanc) peut s'admirer sur son site Web. Je ne vous livre ici que sa série en noir et blanc, qui est magnifique.

Laurent Baheux

Laurent Baheux est un photographe animalier français, né le 27 mars 1970 à Poitiers. Il a débuté comme rédacteur sportif dans le quotidien régional Centre presse à Poitiers et a découvert la photographie en autodidacte.

Le National Geographic

Impossible de tout répertorier tant le site est riche. Je vous conseille de jeter un oeil aux photos du jour...Les zèbres de Tanzanie reproduits ci-dessous en font partie.

Vous pouvez aussi consulter les photos de Mohammed Yousef, un photographe qui publie dans le National Geographic, et dont voici quelques extraits :

Quelques cas isolés

Tellement expressif que je n'ai pu résister à vous faire partager ces photos

Peechaya Burroughs est une designer australienne basée à Sydney. Elle imagine des mises en scène délicates et minimalistes, utilisant simplement quelques morceaux de papier pour enjoliver les objets du quotidien et jouer avec les images et les couleurs.

Vous pouvez retrouver quelques unes de ses oeuvres sur son site Web, mais le plus simple est de la suivre sur Instagram, ou sur Facebook; Voici un court extrait issu de sa photothèque.