La boîte à idées - Le blog de Jean Chambard

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Le garage des vieux motards

« Mieux vaut tard que jamais »

Les motards amateurs de contrepèterie ont depuis longtemps détourné ce dicton en "Vieux motards que jamais". Et le vieux motard désigne celui qui a au moins vingt ans de pratique à son actif, des centaines de milliers de kilomètres parcourus par tous les temps, sur sa grosse cylindrée, et quelques chutes a son actif.  Kinogent en a fait le titre d'un court Métrage en 2015 (Vieux Motards Que Jamais).

 

Le garage des vieux motards regroupe tous les articles relatifs à la moto et à sa pratique.


Motors and Soul

Motors and Soul est un événement organisé par l'association Virage8, réunissant les amateurs de motos et d’autos de caractère, ceux qui croient que les moteurs ont des âmes, ceux qui partagent les valeurs de liberté et de respect de cette association, ceux qui aiment les belles motos simplement...

Nous avons participé à l'édition 2015, deuxième du nom, de Motors and Soul. Programme, impressions et photos...


Demandez le programme

L'événement se déroule sur un week-end mais le dimanche n'est que la redite du samedi. Cela permet à chacun de choisir son jour. On nous a promis une journée pleine de convivialité et d’authenticité, autour des moteurs, des motos et des autos anciennes. Une journée avec des expositions d’art, de machines préparées, d’équipements, de voyagistes, mais surtout des essais de motos avec les constructeurs partenaires, un festival du film moto et auto de caractère, un mini-concert, un défilé de mode participatifdes conférences voyages, et une tombola. Ainsi que la possibilité de participer à une balade, sur les routes viroleuses, scéniques ou zen de la vallée de Chevreuse.

Voyons si la journée tient ses promesses.


La dernière station avant l'autoroute

Tout commence à la station service. Vous connaissez l'autonomie des motos ? Entre 250 et 350 km maximum. Il vaut donc mieux faire le plein que risquer la panne sèche en plein virage.
Nous sommes donc en train de ravitailler les motos quand arrive un gang d'une dizaine de motards, formant un ensemble relativement hétéroclite : roadsters, scramblers, GS, engins néo rétro (une belle XJR 1300 new look notamment) et cerise sur le gâteau, un trike conduit par la matriarche du groupe, tout de cuir noir vêtue.

Qu'est-ce qu'un trike ? C'est un engin hybride, à 3 roues, comme celui de la photo ci-contre. Les deux roues sont disposés à l'arrière au lieu d'être à l'avant comme sur un Can-am Spyder ou un scooter Piaggio MP3.

Le genre d'engin qui cumule les inconvénients de la voiture (largeur, virage à plat) et les inconvénients de la moto (faibles protections contre les intempéries, faible capacité de bagage, autonomie réduite).  Les avantages ? On peut prendre un passager à  l'arrière, sans problème de taille ou d'age (ou presque). Pour le reste, je ne vois pas...

Une fois les pleins faits et la pression des pneus contrôlée, nous voilà donc repartis en procession vers ce qui semble être le point de rendez-vous des motards de tous poils.

 

La bécane est dans le pré

Moto Magazine est partenaire de l'événement. L'article publié par le journal annonce que l'événement chic et choc se
tiendra dans le cadre prestigieux de la ferme d'Armenon, dans le 91.

Prestigieux, il ne faut pas pousser Mémé dans les haricots, tout de même...Il s'agit d'une vraie ferme, avec de vrais tracteurs, de vrais champs de blé, un véritable fermier et sa fermière, un authentique potager...et des poules. C'est aussi une très belle maison d'hôtes aménagée autour d'une belle demeure du 18ème siècle en pierre de meulière, entourée de granges, d'arbres, de pelouses...et de poules (la photo en témoigne).
Même si nous sommes en terrain connu, il ne faut pas rater la petite route en angle droit qui mène à la ferme, éviter un beau nid de poule (encore elles, c'est un complot !) au milieu, puis le chemin tout en gravier, que les motards adorent. Enfin, la barrière franchie, il faut trouver sa place au soleil dans le pré qui jouxte la propriété (pas la belle pelouse non, juste le pré).

 

Je n'reconnais plus personne

L'événement commence à 10H00. Un horaire matutinal incompatible avec nos habitudes du dimanche. 10H45 est déjà plus raisonnable...Nous venons à peine de poser les casques qu'un groupe de Harley Davidson, parti sans doute vers 10H15 fait son grand retour en pétaradant à qui mieux mieux.

Alors forcément, cela nous  donne envie de nous frotter au mythe, d'enfourcher une de ces motos de légende et de partir sur la non moins prestigieuse route (départementale) 66 qui traverse toute l'Essonne d'est en ouest et de rouler, rouler...faire du fantasme de tout motard une réalité.

Nous jetons notre dévolu, Pascale et moi, sur de superbes "Forty-Eight", tout en chrome. Il y a bien aussi ces "iron 883" qui nous font de l’œil mais leur position de conduite est moins radicale, moins typée Harley, du moins dans l'idée qu'on s'en fait. Quitte à se frotter au mythe, autant partir sur celle qui vous met les pieds en avant et les bras bien écartés. Les Forty-Eight, ce sont des sportsters, avec un réservoir étroit voire minuscule (8 l, soit 100 km d'autonomie annoncée !), un bicylindre énorme de 1200 cc, et des doubles silencieux gros comme çà. Pour un poids tout mouillé de 255 kg...Ça reste lourd pour une moto moderne (à titre de comparaison toute relative, une MT-09 fait 190 kg, tout plein de 17 L fait).

Nous avons de la chance, ce sont des modèles de 2015, car elles disposent du système de démarrage sans clé et de l’ABS en série. J'appuie sur le starter (et voici que je quitte la terre) : le bicylindre s'ébroue dans un bruit caractéristique des Harley Davidson. Nous voilà donc partis pour une demi-heure de balade dans la vallée de Chevreuse.

Premier virage et première surprise, on a volé les cales-pieds ! Ooops, ah oui c'est vrai, ils sont devant. Et les rétros, ou sont passés les rétros ? Ah oui, sous les poignées, c'est vrai qu'au dessus, c'est trop pratique. Et les comodos de clignotants ? Un de chaque coté, à l'ancienne, comme chez BMW. il faut presque tout réapprendre.

Passée la première surprise, ce n'est pas si mal que cela, cette position de conduite. Ca n'incite sans doute pas à aller vite, d'ailleurs on frotte vite des cales-pieds, mais ce n'est pas désagréable. Le confort reste approximatif, surtout quand on vient comme moi d'une BMW R1200R et la moto vibre comme toute Harley qui se respecte. Elle ne freine pas très fort non plus, mais ce n'est pas vraiment nécessaire non plus. Car à moins de vouloir aller directement au paradis, on ne peut guère aller à un train d'enfer...

 

Mon avis sur les Harley ? Ce n'est pas pratique du tout, mais çà en jette un max. La Forty-Eight, c'est une moto faite pour parader et faire 50 km avant d'aller se poser en terrasse au café "Chez Lucky", le rendez-vous de tous les motards du pays.

Ou encore d'aller voir son kiné ? Car le moteur a un sacré couple, et c'est çà qui plait. Mais il viiiiibbbre.

 

Ghost Rider est parmi nous

Histoire de se remettre de nos émotions, nous passons dans le "village", c'est à dire la cour intérieure de la vraie ferme, avec ses vraies granges transformées pour l'occasion en faux stands de motos. Il y a de tout. Une bande de musiciens vient de s'installer sur des vieilles charrues, on se  croirait un peu au festival qui porte le même nom. Il y a le stand de l'association Virage8, celui de BMW, d'Harley Davidson et de Moto Guzzi, des stands de vêtements et d'équipements comme Vintage motors ou Lady ZigZag, des préparateurs comme Vtwin Corner ou S-One, spécialistes de la customisation et location de Harley, ou, plus original, le stand de Vintage Rides, qui organise des voyages en "Royal Enfield" à travers l'Inde, l'Himalaya ou encore la Mongolie.

Mais le plus intéressant ou le plus amusant reste encore l'exposition des motos, montées de toutes pièces, préparées ou d'usine. On y voit de belles R Nine T, une MV Agusta dragster toujours aussi belle, ainsi qu'une F3 , du même constructeur, très exclusive. Il y a aussi quelques raretés comme une Buell customisée, datant d'avant le rachat par Harley.

 

 

#Chef, on a faim

Tout ceci creuse l'appétit. Heureusement, il y a le food truck festival. Trois food trucks pour le plat principal, et un pour le dessert. Plus un stand "buvette" tenu par deux jeunes gens fort sympathiques mais qui avaient dû trop fumer de marie-jeanne ou écouter trop fort Bob Marley juste avant.

Nous passons juste avant le grand rush, le retour de la horde sauvage partie à l'assaut des routes de l'Essonne, et qui revient de sa chevauchée fantastique. Heureusement, les poules (mouillées) se sont cachées et ont laissées le champ libre aux motos.

 

 

Gouzis Gouzis

L'essai de la Harley nous a laissé un peu sur notre faim, et la collation du midi n'y a rien changé. La R Nine T étant prise d'assaut, nous nous rabattons sur l'autre bicylindre en V du circuit, transversal celui-là, celui de Moto Guzzi. Madame tente la V7 II dans sa version scrambler tandis que je me cantonne à la version d'usine. Il faut avouer qu'elle est belle dans sa robe rouge, même si elle parait un peu petite à coté de sa grande sœur, la Griso. Que dire des monstres de 1 400 cc qui dorment derrière, les triplées Audace, California et Eldorado. On se sent petit à coté et on a peur de les prendre en main tellement elles en imposent. Oui, le V7 deuxième du nom suffira bien à notre bonheur.

Comparé au bruit de 2 cv que fait le bicylindre à plat de BMW, celui de Moto Guzzi est franchement plus grave et plus viril. Mais on sent toujours le couple de renversement, comme sur la BM.

L'embrayage est doux, mais impossible de trouver le point mort sur cette moto d'essai, tant pis, il faudra faire avec. A bord, c'est franchement ambiance rétro, avec les deux compteurs à l'ancienne et les silencieux chromés qui vous jouent leur mélodie.  Mais la V7 reste une moto hyper facile à piloter, les commandes tombent facilement sous les mains ou sous les pieds...pas comme sur la Harley.

Pour ceux qui veulent goûter au charme du rétro avec une belle moto facile à manier, qui donne du plaisir avec la sécurité de la modernité (ABS et anti-patinage quand même) la Guzzi est faîte pour vous...

 

Ces merveilleux fous roulants sur leur drôles de machines

L'essai à peine fini, on enchaîne avec la balade version routes scéniques. Et il y a un monde fou. La route ressemble à une journée de manifestation de motards en colère. On comprend mieux pourquoi Moto Magazine est partenaire de l'événement. Les moteurs grondent et le convoi passe. Une heure de roulage en meute, avec des Harley, des Triumph aussi, rétro et modernes, des Béhèmes, des Yam, des Ducat, des Suzuki, des Hondas, et même une Royal Enfield.

On aperçoit aussi quelques casques superbement décorés, comme celui de la Muerte.

 

Tout ceci est hétéroclite et sympathique, et roule plutôt gentiment, sans forcer.

 

 

 

 

 

Les voyages forment les motards

Nous ne sommes pas fâchés de rentrer après cette petite heure de balade. Nous lézardons un peu au soleil avant de reprendre le cours notre programme qui nous amène à écouter le récit d'un road-trip pas comme les autres. Celui d'une journaliste qui s'est mise dans la tête de retracer l'histoire d'une Royal Enfield, et de faire Londres - Delhi à moto. Ces motos ont en effet été créées en Angleterre à la fin du 19ème siècle, ont équipé l’armée indienne en 1949 avant que des Indiens ne reprennent l'affaire en 1994. Alors elle projette de suivre la route du commerce à travers le Royaume-Uni, la France, l'Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Bulgarie, la Turquie, l'Iran et enfin l'Inde (en évitant le Pakistan au milieu).

Imaginez quand même, plus de 10 000 km sur une moto qui ne dépasse pas le 100 km/h, et qui n'offre pas vraiment de protection. Il faut vraiment aimer voyager en prenant son temps. La plupart d'entre nous prendrait une GS ou une Africa Twin. Mais pas une Royal Enfield...

Fabienne Dupuis, car tel est son nom, est une journaliste aguerrie aux voyages (elle poste des photos sur sa page Facebook que vous pouvez consulter) mais est plutôt novice en ce qui concerne la moto. Elle nous raconte qu'elle a dû passer son permis, prendre des cours de mécaniques, acheter des outils dont elle ne ne soupçonnait même pas l'existence, chercher des sponsors et des soutiens, créer une page Facebook pour faire connaître son projet, effectuer des démarches administratives kafkaïennes. Faire circuler une moto d'un continent à l'autre ressemble à un vrai parcours du combattant. Elle raconte son voyage dans un livre. Comment elle a failli échouer en Iran, à Bazargan, faute d'un carnet de passage trop cher à acquérir, avant de trouver une solution de rechange et atteindre Delhi.

Elle n'est pas la seule femme à avoir tenter l'aventure. Karine Malgrand a fait le même périple à l'envers en 1997, de Delhi à Londres, toujours en Royal Enfield. En franchissant le Pakistan. Quand on est une femme et seule de surcroît, il faut oser..

 

Route, quand tu nous tiens...

Allez, tu viens ma poule ? on y va...


08/09/2015
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Les motos néo rétro

 

 

 

On assiste depuis 2013 à un retour en force des lignes classiques, des bons vieux café racers et autres scramblers, en vogue dans les années soixante et remplacés depuis par les productions nippones au look Manga.

Je vous propose un petit tour d'horizon des différentes tendances qui composent ce mouvement et les principales productions du moment.


La moto sortie du "Garage"

SI ce look rétro vous plait, la démarche la plus authentique reste d'acquérir une machine d'époque et la restaurer. Ils sont quelques spécialistes à ne faire que cela, comme "Django", les bretons de Breizh Moto Ancienne, ou encore Légendes, qui restaure et revends des BMW et autres Moto Guzzi.

 

Pour les plus riches ou les plus passionnés, le graal est encore de se faire fabriquer une moto à votre image par un préparateur indépendant, comme de nombreuses célébrités (Brad Pitt, Orlando Bloom, Florent Pagny ou encore Johnny). C'est la mode "Garage", représentés par Clutch Custom motocycles, un préparateur américain installé à Paris (faites un tour sur son site, cela fait rêver), le festival Wheels & Wales qui réunit tous les mois de juin à Biarritz motards et surfers, ou le journal trimestriel "Moto Heroes"... Vous y trouverez de nombreuses adresses de préparateurs et des beaux reportages sur des amateurs passionnés et plutôt doués.

 

Mais pour une majorité d'entre nous, même si nous sommes sensibles au charme des machines d'antan, Nous ne souhaitons pas spécialement être confrontés aux pannes récurrentes ou à la tenue de cap parfois aléatoire qui caractérisaient les motos de l'époque. Il vaut mieux prendre l'option néo-rétro, c'est à dire acheter une moto au style rétro mais de conception moderne.

Et justement, il commence a y avoir pléthore d'offres. Tous les constructeurs s'y mettent. Voici donc mes préférées. En 10 galeries.

 

 

 

Les néo-rétro

  1. BMW R nine T
    Elle a été conçue par le constructeur germanique pour être "customisée" ; et apparemment, cela marche. On ne compte plus les déclinaisons de la nine T. BMW a même organisé un concours pour élire la plus belle préparation. Personnellement j'adore, même si les méchantes langues ne trouve rien de rétro à cette machine, il est vrai très moderne.




  2. Ducati Scrambler
    Oui je sais, il existe des Ducati café racer comme la Ducati sport classic 1000 ou la Ducati 900 MHE, mais celle que j'aime, c'est la scrambler. Elle se décline en différentes versions, icon, urban enduro (si si vous avez bien lu), Full throttle et classic.




  3. Honda CB1100 Bad Seeds
    Voilà une bonne moto qui ne s'est pas bien vendu du tout....Allez savoir pourquoi. Le look peut être ?
  4. Kawasaki W800

    Chez Kawasaki, vous trouverez la W650 et la W800, de 675 et 800 cc respectivement. Ce ne sont pas d'excellentes motos, leur tenue de route n'est pas la hauteur des motos modernes, mais elles ont une certaine allure...voire même plutôt sexy; Jugez par vous même. A noter que certaines Kawasaki ne sont pas importées en France comme l'Estrella 250 et 400 ou difficile à trouver comme la Zephyr 750 Heritage.




     

  5. Mash 400 Five Hundred

    Voilà une moto simple et de bon goût pour ceux qui aiment les petites cylindrées (400 cc, contrairement à ce que pourrait laisser penser son patronyme). Pour les autres, passez à la Guzzi...



     

  6. Moto Guzzi v7 et Griso

    Hé, regarde un peu, cette moto
    On la dirait vraiment faite pour moi
    et il doit faire bon rouler avec ça
    hélas lorsque je pense, au prix le l'essence
    Je perds subitement l'envie de m'la payer
    Mais tout ceci ne m'empêche pas de penser
    Cette moto là, mon vieux
    Elle est terrible.


     

  7. Norton Commando 961 SE (Special Edition)
    La première Norton Commando est sortie de ses chaînes en 1967. Avant que Norton ne meurt en 1976 sous les coups assassins des motos nippones. Et ne réssuscite en 2013, toujours sur les terres de la perfide Albion. Contrairement à la Triumph Bonneville, la Norton SE mêle tradition et modernité, grâce à ses jantes en carbone, ses amortisseurs Öhlins réglables, ses freins Brembo Série or, etc. Reste le moteur, pas très expressif, vintage oblige...Personnellement, je préfère la Norton Commando à la Bonneville. Mais dites-moi ce que vous en pensez...




     

  8. Royal Enfield Bullet
    Arrg...moi je n'aime pas du tout, mais apparemment la marque indienne revient en force et serait même tendance. Alors je la mentionne...mais c'est bien pour vous faire plaisir...

  9. Triumph Motorcycles Bonneville
    Triumph a décliné sa célèbre Bonneville en différentes éditions spéciales (dont la T100) mais aussi en scrambler et thruxton. Il existe un excellent comparatif sur ces 3 motos ici, qui date de juin 2015, et qui recense les différences de cylindrée, puissance et équipements...

    C'est cette moto qu'utilisait Steve McQueen et d’autres célébrités comme Paul Newman, ou Georges Clooney, alors forcément, elle ne peut être que mythique. Elle fleure bon la moto authentique sans électronique et vous procure des sensations brutes. Après tout, une moto c'est un moteur, deux roues, une selle avec un guidon.




    Il y a aussi la Triumph Thunderbird Sport, pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus par la Bonneville. Customisée par Taimoshan Cycle Works, cela donne quelque chose de très très sympathique.




  10. Yamaha SR, XJR et XSR
    Avec tous ces "rrrrr", si vous vous y retrouvez, vous êtes champion. Mais Yamaha décline avec talent ses gammes classiques.
    D'abord la SR 500, puis la XJR, qui commence quand même à dater en terme de conception mais que Yamaha a remis au gout du jour, puis plus récemment les XSR 700 et 900, dérivés des MT-07 et MT-09 (j'anticipe un peu pour la 900 car il n'existe que des photos volées à ce jour). Personnellement, je préfère les derniers arrivés...mais la SR 500 customisée à du cachet...




Et pour voyager plus loin

SW-Motech vient de créer une gamme de bagages néorétro, Legend Gear, adaptés aux R Nine T, Bonneville et autres scramblers. La collection fait l'objet d'un mini-site http://www.legend-gear.de.

La collection combine un design «rétro» avec des matériaux de choix et des systèmes de fixation polyvalent. Elle se compose des bagages souples et robustes, allant de la sacoche de réservoir aux sacoches de selles en passant par les sacs à dos. 

 


05/09/2015
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Se la rouler douce

 

 

Ce matin, le ciel était d'une couleur qui susurre aux oreilles "allez viens, viens là, prends ton blouson, mets ton casque et essore la poignée". Une couleur bleue qui te dit que si tu n'as pas fait une balade de la journée, tu n'es pas un vrai motard. Il faut dire que cela faisait 15 jours que je n'avais pas enfourché ma fidèle monture. Alors, les 10 heures sonnant à la pendule, nous voilà équipés, des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos, et en avant pour les étangs de Hollande, en pleine forêt de Rambouillet.

 

Au programme, la mythique route des 17 tournants, le château de Dampierre, les Vaux de Cernay et sa célèbre Abbaye, la forêt de Rambouillet pour atteindre enfin les étangs de Hollande.

 

 

Sur ma route

Sur ma route, on a croisé des marcheurs, des joggeurs (un peu) et des vélocycleurs (beaucoup). On y a croisé des cyclistes touristes, des cyclistes "papy Mougeot" qui pédalaient les pieds en canard et qui avaient des chaussettes en nylon qui remontaient jusqu'au genou. On y a surtout croisé des pelletons entiers de cyclistes, qui avec leurs combinaisons du tour de France, qui avec leurs costumes de Powers Rangers, genre force rouge ou jaune.

 

Mais on n'y a quasiment pas croisé de motards. Il faut croire que ces derniers sont des lève-tard. Ou alors qu'il y a une convention tacite qui se transmet de cyclistes en motards et qui dit que le matin est réservé aux premiers et l'après-midi aux seconds.

 

Sur ma route, oui, il y a eu des tournants.

 

Les 17 tournants

La route des 17 tournants se situe sur la commune de Saint-Forget entre Dampierre-en-Yvelines dans la vallée de Chevreuse et le plateau à l'est du Mesnil-Saint-Denis. Le dimanche matin, l'ascension est réservée aux pelletons, alors il vaut mieux la faire dans le sens de la descente, même si c'est moins bien...

Il faut dire qu'ils sont nombreux à être passés par cette montée. Le Tour de France, le Grand Prix des Nations ou le Paris-Tours l'ont régulièrement empruntée, car c'était la dernière difficulté avant Paris. On dit même que le contre-la-montre de Paris-Nice est passé par là et je crois qu'on y a croisé le Furet qui ne faisait que repasser...

 


Enfin, dans la descente, pas un chat et pas un furet. C'est bien la première fois que je ne suis pas bloqué derrière une voiture, alors j'en profite. Doucement, je me la roule douce...
Et voilà Dampierre en vue.

 

Le château de Dampierre

Le château de Dampierre est un château français de style classique construit sur la fin du XVII siècle par Mansart, sur les ordres du duc de Chevreuse, Charles Honoré d'Albert, gendre de Colbert. il est situé dans un vaste parc dessiné par Le Nôtre. Y ont séjourné les rois Louis XIV et Louis XV.

 

Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir de belles voitures de sport garées devant, mais ce matin, c'est encore trop tôt...

 

Le bar de l'ermittage

En continuant tout droit, on arrive au bar de Lucky, le rendez-vous de tous les motards du pays, nommé l'Ermittage. Les beaux jours, on ne peut même pas y poser une roue de moto, tellement il y a de monde. Mais 10H20 c'est encore trop tôt, il n'ouvre qu'à 11H00.

 

Et les Vaux de Cernay nous attendent.

 

 

 

 

 

Les Vaux de Cernay

La encore, il s'agit d'une route mythique pour tous les cyclistes et les motards. Et un lieu chargé d'histoire aussi, avec sa magnifique abbaye gothique. C'est un ancien monastère cistercien datant du XIIe siècle, que l'on peut visiter (du moins les ruines, que l'on voit sur la gauche de la photo, et quelques salles dont la grande salle du chapitre) ainsi que 3 grands hôtels et restaurants.
L'abbaye est situé dans un parc magnifique de 65 ha (oui, pour un parisien, cela fait rêver, mais ça doit être un peu dur à entretenir quand même).

La route des Vaux de Cernay est aujourd'hui déserte, à part quelques vélos égarés ; Alors on en profite pour rouler, l'Histoire de France attendra bien. Las, la dernière portion de la route est soumise depuis quelques années déjà à un radar-tronçon. Autant dire qu'on ne peut guère s'amuser... Mais cela limite aussi la casse sans doute.

 

Au coeur de la forêt : les étangs de Hollande

Adieu Vaux de Cernay, Vaches, Cochons, nous voilà maintenant dans la forêt de Rambouillet. Destination les étangs de Hollande. Aménagés sous le règne de Louis XIV, cet ensemble d’étangs et d’ouvrage hydrauliques a été mis en place sous la conduite de Vauban en personne. Les 6 étangs, perchés à une altitude de 174 mètres, avaient pour but premier de drainer l’eau afin d’alimenter en eau les bassins du Domaine de Versailles (dixit Wikipédia).

 

 

La Base de loisirs des étangs de Hollande (située sur la commune des Bréviaires) est aujourd'hui considérée comme "la première Base verte des Yvelines". On peut y pratiquer la baignade (surveillée), le minigolf, le volley-ball, le ping-pong, on peut y louer des vélos, rosalies et rollers, ou encore des canoës et pédalos, et piloter de bateaux électriques au départ du mini-port. Evidemment, quand il fait beau et chaud, la base est prise d'assaut par toute la région et devient impraticable. Mais sinon, c'est effectivement idyllique...

 

Je reviens - et je ne suis pas content

Partir c'est bien mais il faut bien revenir comme disait Claude Lelouch. Alors on repart, Pascale en tête sur sa Triumph rouge écarlate, moi derrière sur mon blanc destrier. Destination la maison, à travers les petites routes de campagnes des Yvelines. On recroise des vélos, bien sûr, mais aussi des motos, qui commencent à pointer le bout de leur fourches avant.

 

La température est légèrement montée, nous étions partis, il faisait 16°C, nous revenons avec 18 °C, un temps incroyable pour un 16 août...

 

 

 

 

 

 


16/08/2015
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