La boîte à idées - Le blog de Jean Chambard

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Comment créer son domaine Internet


 

Vous venez de créer votre entreprise, vous avez donc déjà réussi à choisir entre tous les différents statuts et à franchir tous les obstacles administratifs, bravo ! Mais aujourd'hui, une entreprise n'existe pas si elle n'est pas présente sur Internet. Il vous faut a minima une adresse de messagerie et si possible un beau site Web bien léché. Pour cela, il vous faut d'abord créer ce qu'on appelle un nom de domaine, qui pourra d'ailleurs servir à tous les services que vous désirez publier ou utiliser sur Internet (messagerie, chat, forum, blog, site Web, site marchand, etc.).

 

Voici donc la procédure à suivre pour créer son nom de domaine et le gérer, ainsi qu'une messagerie. La procédure est extrêmement simple en elle-même. Ne cédez pas aux sirènes des marchands qui vous explique que c'est tellement subtile qu'il vaut mieux passer par eux...c'est surtout tellement plus lucratif.


1 - Créer un nom

Un domaine est un nom qui identifie de manière univoque une personne, une société ou une organisation sur Internet. Le plus simple est donc de choisir le nom de votre entreprise, que vous avez déjà eu du mal à créer. Ainsi, l'entreprise « Cisco » a choisi comme nom de domaine « cisco », « Leroy-Merlin » a fait de même tandis que le journal « Le Monde» a retenu « lemonde » (sans espace).

 

Il existe en effet des règles stricts de nommage, essentiellement liées aux limitations des logiciels informatiques qui ne peuvent malheureusement pas interpréter tous les caractères de tous les alphabets du monde. Les noms de domaine sont uniquement composés des caractères alphanumériques constitués de l’alphabet français, des chiffres de 0 à 9 et du tiret « - ».

 

Ne sont donc pas autorisés les noms :

  • débutant ou se terminant par un tiret « - » (mais qui voudrait d'un nom commençant par un tiret ?)

  • d'une longueur supérieure à 63 caractères (pensez aux pauvres internautes obligés de taper votre nom de domaine. Si vous voulez qu'ils aient une chance d'y arriver, choisissez un nom court)

  • constitués  du  « - »  (trait  d’union)  en 3ème et 4ème position, exceptés les versions encodées en ASCII dont le label est préfixé par « xn-- » (mais oubliez cette règle, elle ne vous concerne pas de toutes les façons puisque la langue française utilise les codes ascii et vous autorise donc à utiliser les tirets n'importe ou, sauf en premier).

 

Bien sûr, vous pouvez aussi utiliser des acronymes, ou des abréviations. Pourvues que ces derniers soient suffisamment connus ou parlant. Ainsi, l'OTAN ou NATO en anglais (acronyme pour Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, ou  North Atlantic Treaty Organisation) a déposé le nom de domaine "nato".

 

Il vous faut ensuite sélectionner le nom du domaine de 1er niveau (Top Level Domain) auquel vous raccrocher. Pas de panique. Il s'agit des suffixes que vous connaissez déjà tous :

  • .com : domaine destiné aux les sociétés à but commercial ; comme il n'existe aucune restriction sur ce domaine, on y trouve naturellement de tout. C'est ce qu'on appelle un espace de noms généraliste (l'espace, pas les noms).

  • .fr : domaine réservé aux sociétés domiciliées en France ; on retrouvera donc ici toutes les extensions des pays normalisées par l'ISO. Ainsi .tv est le domaine des iles Tuvalu, que ces derniers ont loué, avec des règles bien précises puisqu'on ne peut créer de domaine sous tv directement, mais sous com.tv, net.tv, org.tv uniquement. Il est apprécié à cause de la signification de l'abréviation "TV".

  • .org : domaine destiné aux organisations à but non lucratif ; comme il n'existe aucune restriction sur ce domaine, on y trouve aussi de tout. Mais la destination principale du domaine est plutôt bien respectée.

  • .net : de net comme network ; ce domaine s’appliquait à l’origine aux organisations présentant un lien avec les technologies réseau, comme les fournisseurs de services Internet et autres sociétés d’infrastructures réseau. Comme il n'existe aucune restriction sur ce domaine, il représente aujourd’hui un espace de noms généraliste même s'il reste apprécié des opérateurs réseau.

  • .edu est réservé aux établissements d'enseignement accrédités aux États-Unis; ce qui ne signifie pas qu'ils doivent se trouver sur le sol américain, comme le prouvent les domaines essec.edu, hec.edu, polytechnique.edu. C'est ce qu'on appelle un espace de nom restreint. L'avantage de ces domaines est d'éviter de se retrouver noyer parmi tous les domaines des espaces génériques.

  • La liste des noms de domaine de 1er niveau et leur catégorie est détaillé sur Wikipédia ; Et à part quelques petites inexactitudes, l'article est plutôt bien fait.

 

Votre nom de domaine sera de facto un sous-domaine d'un nom de domaine de 1er niveau. Si vous avez choisi le domaine « .com », et que votre société s'appelle « acme », votre nom de domaine sera donc « acme.com ».  Il est bien sûr possible de créer pour un même nom, plusieurs sous-domaines, pouvu qu'ils soient raccrochés à des domaines supérieurs différents. Ainsi, vous pouvez déposer les domaines « acme.com » et « acme.fr ».

 

Ah zut ! Si vous avez choisi de vous raccrocher au domaine « .fr », l'AFNIC, qui gère ce domaine particulier, impose des règles supplémentaires sur les noms qui sont précisés ici. Mais avec un peu de chance, vous les avez respectées sans même le savoir.

 

Enfin, pour la petite histoire, sachez que tous les domaines de 1er niveau sont raccrochés à un domaine racine unique (pour tous les gouverner). Ce domaine racine est symbolisé par le point « . ». C'est pourquoi un nom de domaine complet s'écrit normalement avec ce point. Par exemple, le domaine « free.fr » s'écrit en fait « free.fr. ». C'est un point de détail (haha) me direz-vous. Oui, mais certains logiciels de gestion vous imposeront de saisir votre nom de domaine avec ce point à la fin. Autant donc savoir d'où il vient.

 

Dans l'exemple ci-contre (que j'ai chippé à l'AFNIC, cela leur fera un peu de publicité), vous voyez donc apparaître la racine, les domaines de 1er niveau, les sous-domaines "inria" et "inserm", et deux serveurs ont été déclaré dans le domaine "inira.fr" : layon et mirsa. La grosse différence entre un domaine et un serveur dans cette arborescence est que le serveur dispose d'une adresse IP, alors qu'un domaine n'est qu'une entité logique sans autre existence.

 

2 - Vérifier la disponibilité de votre domaine

Maintenant que vous avez déterminé vos noms de domaine, il faut vérifier que quelqu'un n'a pas déjà eu la même idée que vous et n'a pas déjà déposé ce nom. Car le dépôt d'un nom de domaine, cela fonctionne comme le dépôt d'une marque. En plus sauvage. Le premier arrivé est le premier servi. Si par exemple vous souhaitez déposer le nom de domaine « acme.eu », mais qu'en l'occurrence une société polonaise vous a déjà doublé, vous ne pourrez pas déposer ce nom de domaine, et il vous faudra vous rabattre sur des domaines libres comme « acme.net » par exemple, même si cela peut créer de la confusion chez les internautes. Ou essayer de racheter le domaine à celui qui vous a doublé. Ceci a donné naissance au cybersquatting, pratique qui consiste à déposer un nom évoquant une marque célèbre, dans un domaine de 1er niveau peu connu ou fraichement créé, et de revendre le domaine au propriétaire "légitime" à prix d'or. La justice a depuis fait le ménage, mais c'est toujours ennuyeux d'avoir recours à elle pour ce genre de choses.

 

Pour vérifier si votre nom de domaine est libre, une seule direction, whois.com. Cet outil ne vous permettra pas de vérifier si vous respectez ou non les principales règles de nommage, contrairement à d'autres, mais vous donnera toutes les informations disponibles sur un domaine donné. L'exemple ci-dessous montre une recherche sur le nom de domaine « acme.com ». La recherche retourne un certain nombre d'informations sur le détenteur du domaine, ce qui vous permet de savoir (a) que ce domaine est pris et (b) comment contacter le propriétaire, par courrier électronique, téléphone ou courrier papier.

 

 

 

Une recherche sur un nom de domaine libre, par exemple « biduli.com », donnerait le résultat suivant :

 

 

 

A noter que sur la France, le résultat est un peu plus cryptique, puisqu'un requête sur "biduli.fr" nous donne le message suivant :

%% No entries found in the AFNIC Database.

S'il n'existe pas d'entrée dans la base de données de l'AFNIC, c'est que le domaine est libre !

 

3 - Déposer son nom

Une fois que vous avez défini votre sous-domaine et vos domaines de 1er niveau auxquels vous vous raccrocherez, puis vérifié leur disponibilité, il vous faut les déposer. 

 

Pour déposer votre nom de domaine, il vous faut passer par un mandataire. Pour une marque ou un brevet, vous passez par l'INPI ou l'OBE (Office des Brevets Européens) et pour un nom de domaine, vous passez par un "registrar" ou bureau d'enregistrement en bon français. Ce sont des organismes accrédités par l'ICANN, (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), société ayant pour principales missions d'administrer les ressources d'Internet, tels que l'adressage IP, les noms de domaines de premier niveau (TLD) et les serveurs de noms (DNS) associés.

 

Ces bureaux d'enregistrement assurent deux principales prestations :

  1. le dépôt de votre nom de domaine. Votre domaine est ainsi enregistré dans les bases des noms de domaine.

  2. la gestion de votre domaine. Déposer un nom ne suffit pas. Il faut ensuite le gérer. Pour pouvoir notamment y déclarer vos serveurs Web, vos serveurs de messagerie, vos serveurs de visioconférence, de chat, etc.

 

Sur ce marché des registrars, il existe naturellement une concurrence féroce. Il existe des sociétés spécialisées, qui ne vous vendront qu'un nom de domaine "nu", sans rien autour, et d'autres qui vous vendront un pack complet avec serveur Web, adresse de messagerie, espace de stockage, le référencement sur Google, et pleins d'autres choses inutiles. Ces packs sont séduisant pour le néophyte, car ils permettent de tout créer en une seule (grosse) étape, mais ils n'ont qu'un seul but : vous verrouiller chez l'hébergeur qui vous propose ce pack. Car le jour où vous voudrez changer d'hébergeur pour votre site web ou votre messagerie (oui, cela arrive, on trouve parfois moins cher, plus fiable, plus sympathique ailleurs), il vous faudra dénoncer le pack, avec tout ce qui va avec, c'est à dire votre nom de domaine. Votre nom de domaine ! Votre identité sur Internet ! Il vous faudra donc transférer votre domaine vers un autre hébergeur, en même temps que votre site Web. Opération toujours un peu pénible. Alors, malgré la tentation de la facilité, la première règle est : n'achetez jamais votre nom de domaine chez votre hébergeur (de messagerie ou de site web) : L’hébergement peut varier cent fois, le nom de domaine, lui, reste fixe.

 

Ce qui ne veut pas dire que vous ne pouvez pas passer par un registrar-hébergeur. Mais que si vous utilisez les services d'un registrar qui est aussi hébergeur, prenez un contrat d'hébergement ailleurs...

 

4- Quels critères pour choisir son "registrar" ?

Quels sont les registrars sur le marché et quels sont ceux qui sont aussi hébergeurs ? Sur quels critères choisir son bureau d'enregistrement ? Sur le marché français, les registrars les plus connus et les mieux implantés sont (à ce jour) :

  • OVH (registrar et hébergeur français )

  • 1&1 (registrar et hébergeur allemand)

  • Gandi (registrar et hébergeur français)

  • AMEN (registrar et hébergeur français)

  • Online (registrar et hébergeur français)

  • BookMyName (registrar français)

  • TopDomaines (registrar français) ; sa particularité est de ne proposer qu'un service d'enregistrement de votre nom de domaine. Pour ce qui est de la gestion et des autres services, il vous faudra le faire vous-même. C'est surtout intéressant quand vous souhaitez juste vous protéger du cybersquatting. Ainsi vous pouvez déposer « acme.net » et « acme.neu », et n'utiliser que « acme.com ».

  • Go Daddy (registrar américain très controversé)

  • et la plupart des opérateurs comme SFR, Orange, Bouygues Telecom...

 

Bien sûr, ce classement a tendance à bouger dans le temps. Alors pour actualiser ce top 10, il suffit de consulter le site de l'AFNIC qui publie chaque année le classement des principaux registrars ; Attention, à ce jour la page est bizarrement conçue : il faut aller chercher dans l'édition en ligne de 2015 la version pdf de l'année 2014, publiée en avril 2015. La version de l'année 2015 n'est pas encore sortie à l'heure ou j'écris ces lignes. Le mieux reste ensuite de sélectionner ceux en tête de liste. Attention, la liste de l'AFNIC ne concerne que les registrars de la zone ".fr". Le classement sur les domaines génériques de 1er niveau sont différents.

 

A l'heure du choix, il y a quelques critères objectifs et d'autres un peu plus subjectifs qu'il vous faut connaitre :

  • Le prix de la prestation : dépôt du nom de domaine, et gestion du domaine. Le coût de gestion est annuel. Faîtes attention aux offres promotionnelles. Elles sont intéressantes mais cachent parfois quelques surprises. Vous pensez acheter un dépôt de domaine et une gestion, et vous n'avez que le 1er service.

  • La qualité de l'interface d'administration de votre domaine : tous les registrars mettent à votre disposition une interface Web, mais certaines sont mieux faites que d'autres et certaines sont plus limitées que d'autres.

  • La qualité du support technique.

  • Les services optionnels comme le "privacy whois" par exemple, ou le DNSSEC. Rassurez-vous, je vais vous expliquer de quoi il retourne derrière ces noms barbares.

 

Passons donc en revue ces critères.

 

Le prix

Les registrars se livrent tous à une concurrence féroce. Les prix pratiqués sont donc relativement homogènes. Ils vous proposent tous un prix promotionnel la première année à 0,99 € HT, et à 9,99 € HT les années suivantes. Certains packs sont très intéressants puisqu'ils vous permettent de déposer votre nom dans trois domaines différents mais proches comme « .fr, .be et .eu ».

 

Notons que les registrars européens seront moins chers sur les domaines...européens, tandis que les registrars américains seront plus compétitifs sur les domaines génériques. Mais on parle de quelques euros d'écart...Inutile donc de vous dispersez, allez au plus simple et déposez vos noms chez un seul registrar.

 

 

La qualité de l'interface d'administration

Autant le prix est un indicateur on ne peut plus objectif, autant la qualité de l'interface d'administration reste un critère subjectif. Ce qui peut apparaître simple et intuitif chez l'un deviendra pauvre et limité chez l'autre. Personnellement, je préfère les interfaces sans trop de fioritures, mais ou tout est accessible, que ce soit par le menu de gauche ou par les onglets (barre de menu et onglets étant le classique du design actuel). Je n'ai évidemment pas testé toutes les interfaces du marché, mais voici un aperçu de celle d'OVH. Elle regroupe tout sous une seule interface, services acquis, comptes, facturation. Certains n'aiment pas ce mélange des genres, entre console technique et administrative (compte et facturation), mais je trouve personnellement cela plus simple à gérer...

 

 

 

La qualité du support technique

A l'heure des plates-formes client externalisées dans des pays outre mer méditerranée, ne vous attendez pas à des miracles, quel que soit le registrar. La plupart des supports techniques n'ont de technique que le nom. Il vaut mieux passer par des forums, vous aurez vos réponses plus rapidement. Si vous avez néanmoins eu des expériences satisfaisantes avec un support technique ou un service client quelconque, faites le savoir en laissant en commentaire !

 

Les services optionnels

Il y a au moins deux services optionnels indispensables (bel oxymore n'est-ce pas ?) : le Privacy Whois et le DNSSEC. Ces services sont souvent proposés en option par les registrars, alors qu'à mon avis, ils devraient être inclus par défaut. C'est un peu comme l'option GPS sur les voitures allemandes.

 

Je vous ai déjà présenté l'outil Whois, qui vous permet de vérifier qu'un nom de domaine est libre. Accessoirement, il affiche aussi tout ce qui concerne un nom de domaine existant. Le nom, prénom, adresse, téléphone, email des gestionnaires administratifs et techniques du domaine sont ainsi publiées. La publication de ces données est obligatoire quand vous représentez une entreprise. Quand vous êtes un particulier et que vous achetez un nom de domaine, il vaut mieux préserver ces données. On utilise pour cela ce qu'on appelle un "Privacy Whois". Tous les registrars n’offrent pas cette option ou vous la font payer, et parfois aussi aussi cher que le prix du nom de domaine.

 

La deuxième option est le DNSSEC (Domain Name System Security Extensions). C'est un protocole standardisé par l'IETF permettant de résoudre certains problèmes de sécurité liés au protocole DNS. Sans rentrer dans les détails, il est préférable que votre registrar vous offre ces services, cela rendra votre serveur de noms plus sûr.

 

Voici quelques registrars avec whois privé (à ce jour) :

OVH (registrar français)

AMEN (registrar français)

FASTVISION ( registrar britannique)

MYHOSTING (registrar américain)

 

NETFIRMS (registrar canadien)

NEXX 10,43 € (registrar canadien)

 

Et des registrars sans whois privé

BOOKMYNAME (registrar français, filiale de Iliad)

NUXIT (anciennement PHPNUX - registrar français)

1&1 (registrar allemand)

WESTHOST (registrar américain)

Godaddy : (registrar américain). A partir d'un certain nombre de domaine, vous pouvez bénéficier d'un whois privé.

 

Si je devais me résumer :

Si vous ne devez acheter que des domaines génériques en .com, .net, .org, .biz, .info et surtout si vous avez beaucoup de noms de domaine à créer, privilégiez les registrars américains ou canadiens. Ils pratiquent en effet des tarifs dégressifs.

Si vous devez acquérir des domaines européens en sus de domaines génériques, privilégiez les registrars européens voire français. Ils seront moins cher.

Si le whois privé est un critère de choix (il faut que vous soyez un particulier pour cela), piochez dans la liste des registrars possédant ce type de service, américains ou européens en fonction des domaines de 1er niveau visés.

 

5 - Créer son domaine

Voilà enfin le moment de passer à l'action : vous avez vos domaines en tête, leur disponibilité est avéré, vous avez fait le choix de votre registrar, il ne reste plus qu'à l'enregistrer auprès de ce dernier. La création du domaine est immédiate, une fois votre paiement validé. Déroulons la procédure d' OVH, qui est similaire à celle de tous les registrars.

 

Etape 1 : Il faut d'abord qu'OVH s'assure que votre nom de domaine est bien valide (c'est à dire qu'il respecte les règles) et qu'il est disponible. Il suffit donc de saisir votre nom de domaine complet  (incluant donc le domaine de 1er niveau) dans le champ de recherche en bas de l'écran.

Dans mon exemple, j'ai saisi "biduli.com" (c'est un nom suffisamment farfelu pour qu'il soit libre)

Etape 2 : OVH vous confirme la disponibilité du domaine recherché (ce qui signifie implicitement que votre nommage est correct).

Vous avez la possibilité de passer des commandes groupées : c'est l'occasion par exemple de commander également le domaine "biduli.fr" et "biduli.eu".

Pour des raisons de simplicité, je ne commande ici qu'un seul domaine.

 

Etape 3 : Plusieurs options s'offrent ensuite à vous...

L'option DNS Anycast permet de positionner les DS au plus près de vos utilisateurs ou clients, notamment internationaux. Restez sur le DNS classique.

L'offre Gold vous permet de disposer, en sus de votre nom de domaine, d'une protection contre le vol de domaine, de DNSSEC, d'un espace de 10 Mo (autant dire rien) vous permettant de créer un mini-site Web, d'API, d'un whois privé (si vous êtes un particulier), d'une adresse mail (propre à votre domaine) et d'un interface de gestion simplifiée de votre domaine.

L'offre Platinum vous apporte surtout une protection contre le cybersquatting tandis que l'offre Diamond apporte une véritable assistance (enfin on espère).

N'ayant peur de rien, j'opte pour l'offre Gold.

 

Etape 4 : OVH est un hébergeur. Il ne va pas vous laisser partir sans vous proposer l'hébergement de votre site Web. Résistez à la tentation...Sélectionnez "Je ne veux pas d'hébergement avec le domaine"

 

Etape 5 :  Vous êtes maintenant prêt à passer à la caisse. Si vous disposez déjà d'un compte OVH, c'est le moment de le dégainer, sinon, il vous faudra passer par toutes les étapes de création : saisie de vos nom, prénom, adresse, téléphone, mail (oui il en faut ue adresse valide), mot de passe et tutti quanti. Avant de pouvoir enfin dégainer votre CB et payer, ce qui déclenchera automatiquement la création de votre nom de domaine. Vous pourrez donc l'exploiter immédiatement.

 

 

6 - Gérer son domaine

Votre registrar vous a envoyé par mail (c'est pour cela qu'ils vous en demandent une à la création de votre compte) toutes les informations nécessaires pour se connecter à votre "console" d'administration. Vous pouvez maintenant créer les différents services qui vous intéressent.

 

Reprenons l'exemple d'OVH. Avec le nom du domaine, OVH vous offre une adresse de messagerie. Vous disposez donc déjà de toutes les entrées nécessaires pour gérer votre messagerie. Regardons cela de plus près.

 

Il nous faut d'abord les informations du domaine et du serveur Web :

 

biduli.com. 0 NS dns16.ovh.net.
biduli.com. 0 NS ns16.ovh.net.
biduli.com. 0 A 213.186.33.8
ftp.biduli.com. 0 CNAME biduli.com.

 

Les deux première lignes permettent de définir les serveurs de noms (Name Server - NS) qui répondront pour votre domaine. Il s'agit dans notre exemple de dns16.ovh.net et ns16.ovh.net. A chaque fois qu'un internaute souhaitera vous envoyer un message ou consulter votre site Web,  il viendra interroger ces serveurs. Ce sont ce qu'on appelle les serveurs de noms autoritaires. Si vous avez besoin de cette information, c'est là qu'elle se trouve.

 

La signe suivante définit l'Adresse IP (A) de votre serveur Web. Par défaut, il porte le même nom que votre domaine, "biduli.com." (remarquez le point à la fin qui est le domaine racine). La ligne suivante est le serveur FTP qui vous permettrait de télécharger les fichiers que vous souhaitez publier sur votre serveur. Il s'agit en fait du même serveur puisqu'il ne s'agit que d'un alias (CNAME) qui pointe sur le nom de votre serveur Web, "biduli.com.".

 

Passons maintenant à la messagerie :

 

mail.biduli.com. 0 CNAME ssl0.ovh.net.
pop3.biduli.com. 0 CNAME ssl0.ovh.net.
imap.biduli.com. 0 CNAME ssl0.ovh.net.
smtp.biduli.com. 0 CNAME ssl0.ovh.net.
biduli.com. 0 MX 0 ssl0.ovh.net.

 

Les 4 premières lignes permettent de définir vos serveurs de messagerie, offerts par OVH. Rien que de très classiques, les serveurs de messagerie sortant sont souvent appelés mail ou smtp, et les serveurs de messagerie entrant sont appelés pop3 et imap (du nom des protocoles utilisés), et sont en fait des alias vers des serveurs d'OVH (ss0.ovh.net.). La 5ème ligne est un peu plus compliquée à lire : elle définit le Mail eXchanger (le routeur de messagerie) de votre domaine. Tous les messages adressés à xxxx@biduli.com seront routés vers ce routeur de messagerie. C'est une sorte de code postal. Et quel est ce "0" qui traine devant me demanderez vous ? C'est la priorité donnée au routeur et si elle se met ainsi, c'est tout simplement que l'on touche les limites de l'interface simplifiée d'OVH. La syntaxe d'un enregistrement MX est la suivante :

nom_du_domaine.   TTL    MX    Priorité     Routeur_de_messagerie

 

Il est en effet possible de définir plusieurs routeur de messagerie, pour des questions de disponibilité et d'équilibrage de charge. On utilisera d'abord en priorité le routeur ayant la priorité la plus faible (0), puis, s'il ne répond pas, celui qui a la priorité supérieure la plus proche, et ainsi de suite. Si tous les routeurs ont la même priorité, alors le serveurs de nom répartira le trafic équitablement sur tous les routeurs.

 

Enfin, pour permettre aux différents logiciels (comme le client de messagerie de votre ipad préféré) de se configurer automatiquement, juste en saisissant votre adresse mail, il faut créer des liges dits de services (SRV). La syntaxe de ces lignes est la suivante :

nom_du_service   protocole   nom_du_domaine   TTL  Classe   Type   Priorité   Poids   Port   Serveur_rendant_le_service

 

Le protocole est soit tcp, soit udp. La classe est toujours IN (pour Internet) et le type est ici SRV (puisqu'on définit un service). La priorité s'interprète comme pour les enregistrements MX, sauf qu'on ajoute une pondération. Pour une même priorité, le trafic sera réparti selon la pondération définie.

 

OVH va déclarer 3 services, autodiscover, imaps et submission. C'est là que les choses se corse, car il faut concaténer le tout et écrire

_nom_du_service._protocole.nom_du_domaine.   TTL   IN SRV   priorité   Poids   Port   Serveur_rendant_le_service

 

_autodiscover._tcp.biduli.com. 0 IN SRV 0   0   443  mailconfig.ovh.net.
_imaps._tcp.biduli.com. 0 IN SRV 0   0   993  ssl0.ovh.net.
_submission._tcp.biduli.com. 0 IN SRV 0   0   465  ssl0.ovh.net.

 

Si maintenant vous souhaitez utiliser un autre serveur de messagerie, il faut modifier ces lignes ou ajouter de nouvelles lignes. Typiquement, pour utiliser Office365 avec un serveur de domaine hébergé par OVH, il vous faudra rajouter des enregistrements, qui vous seront communiqués par Microsoft au moment de la configuration de votre abonnement. Il suffit de suivre pas à pas la procédure.

 

 

 

 



25/03/2016
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