La boîte à idées - Le blog de Jean Chambard

La boîte à idées - Le blog de Jean Chambard

L'espace Loisirs

Timeout en anglais signifie littéralement "temps libre", pause ou encore temps mort pour les sportifs. Cette catégorie est donc dédiée aux loisirs.


Surf way of life


 

Cet été, nous étions de passage à Lacanau. Pas côté lac, où l'on trouve les canoés, les planches et bateaux à voile voire à moteur, mais côté océan, avec les plagistes et les surfeurs. Et comme nous étions au mois d'août, nous avons pu assister au Lacanau Pro, compétition de surf et étape du « World Qualifying Series », la ligue d'accès au circuit d'élite du championnat du monde de surf, le "World Championship Tour", regroupant les 38 meilleurs surfeurs et 17 meilleures surfeuses professionnels du monde. Ce n'est donc sans doute pas le haut du panier mais le niveau est déjà plus que bon. Il s'agit  quand même de la plus vieille compétition professionnelle de surf en France puisqu'elle a vu le jour en 1979, créée par quelques membres du Lacanau Surf Club. On l'appelle aussi le French Pro depuis 2005 où il est sponsorisé par Soöruz.  Mais cette année, la compétition a changé de nom et de sponsor principal. Ne l'appelez plusle  Soöruz Lacanau Pro, mais le Médoc Océan Lacanau Pro.

 

Cette compétition a été surtout pour nous l'occasion de perfectionner notre connaissance de la culture "Surf".


A l'origine du surf

Le Surf, ou Surf-riding en anglais (riding signifiant « chevaucher » et surf « déferlantes  »), trouve ses sources, si l'on en croit les experts et spécialistes en tous poils, dans l'océan pacifique et plus précisément à Hawaï. James Cook, célèbre navigateur et explorateur britannique est le premier européen à accoster aux îles Hawaï, en 1778 et à observer les indigènes surfer. Tué lors d'une bataille par les indigènes d’Hawaii, c'est son lieutenant, James King, qui relate dans le journal de bord la pratique du surf telles qu’il a pu l’observer à Kealakekua Bay, sur la grande île d’Hawaii.

 

Au 15ème siècle le surf était une pratique courante chez les populations des îles Sandwich (l'autre nom de l'archipel hawaïen). Elle permettait aux chefs de tribus qui défiaient la mer et ses éléments sur de longues planches en bois de prouver leur puissance et leur supériorité. Les Polynésiens, quant à eux, se mesuraient les uns aux autres lors de duels, au terme desquels le meilleur voyait son rang s’améliorer au sein de sa Communauté. Sa pratique a été malheureusement interdite lors de l'annexion en 1898 de l'archipel par les Américains qui voyaient le surf comme un acte de dépravation, car les hawaïens le pratiquaient quasiment nus. C’est Duke Kahanamoku, nageur et surfeur américain, qui fit réapparaitre le sport en 1900. Le champion olympique de natation dispute de nombreuses courses en exhibitions en Californie et en Australie, et en profite pour faire des démonstrations de surf et donner une  nouvelle impulsion à ce sport.

 

 

En France, le surf arrive en août 1956 avec Peter Viertel, scénariste américain venu avec le producteur de cinéma américain Richard Darryl Zanuck à Biarritz au Pays basque tourner le film "Le soleil se lève aussi", inspiré du livre d'Ernest Hemingway. En voyant les vagues, il se fait livrer une planche de Californie pour pouvoir surfer. Les pionniers du surf en France s'appellent Joël de Rosnay, Georges Henebutte, Jo Moraiz...affectueusement surnommés les tontons surfeurs par l'auteur-réalisateur-surfeur Alain Gardinier. Mais les débuts sont laborieux : Les planches sont lourdes. Il n'y a pas de matériel de protection comme les combinaisons, pas de fabricants de planches.

 

Les années 60 crée le déclic avec l’arrivée des anglo-saxons et de nouveaux matériaux tels que le polystyrène et la fibre de verre qui permettent d’avoir des planches plus légères. Petit à petit, la renommée de la côte basque, berceau du surf en France, grandit, grâce à ses spots qui marchent toute l’année et qui ne sont pas très dangereux.

 

 

C'est ainsi qu'aujourd'hui, on peut surfer avec des planches courtes (shortboad), évolutives (compromis entre la planche courte réservé aux confirmés et les mini-malibus, grandes planches stables privilégiées par les débutants), des planches appelées fish (bien adaptées aux petites vagues), ou encore mini-malibus, grandes planches dont la stabilité offrent une glisse facile aux débutants et les longues planches (longboards), permettant de s'offrir des rides d'une longueur incroyable et une glisse tout en douceur dans le style des années 60, mais qui sont lourdes et difficiles à manœuvrer pour les débutants.

 

Le plaisir du surf

Le surf est une activité de loisir qui a l'avantage de procurer du plaisir quel que soit le niveau du pratiquant. il y a toujours ce ­plaisir intense (intense car très éphémère, un ride durant environ 15 secondes) de se sentir poussé par l’énergie d’une vague. Et les surfeurs peuvent passer du temps à l'attendre, leur vague. Un peu comme Brice de Nice.

 

Les surfeurs l'appellent «stoke», la vague de la journée, celle qui vous donne la banane. "Stoke" est une adaptation anglaise du mot néerlandais stok du 17ème siècle, utilisé pour décrire le réarrangement des bûches dans une cheminée afin de faire apparaître les flammes.

 

Les surfeurs de Californie ont commencé à utiliser le mot dans les années 50 et les surfeurs continuent à l'utiliser fréquemment dans toutes ses nombreuses variantes. Les effets persistants du surfer stoke - ce que vous vous sentez après la montée d'adrénaline - peuvent être attribués, selon les dernières recherches scientifiques, aux ions négatifs émis par les remous de l'eau et les embruns marins, qui peuvent pousser à bloc les niveaux de sérotonine.

 

Comme le disait Joël de Rosnay, ce qu'il apprécie dans le surf "c'est d'abord un sentiment de communion avec la nature. Je ne me bats pas contre la houle. Je ne suis pas en compétition avec la houle. Ces éléments naturels ne sont pas mes adversaires mais mes partenaires. J'utilise leur force, leur puissance, pour le plaisir, l'exercice, le défi vis-à-vis de moi-même."

 

Surtout, c’est le caractère zen (ou cool, pas comme Igor d'Hossegor) du surf qui attirent les nombreux pratiquants. Pour beaucoup de surfeurs, le meilleur moment de la journée pour partir en mer est au début de la journée ou en soirée, lorsque le vent est tombé et que le soleil descend. Être sur l’océan est une forme de méditation. C'est un style de vie partagé par ceux qui se sente en relation étroite avec l'environnement.

 

En sus du plaisir procuré, cette activité développe la force dans le haut et le bas du corps, la flexibilité et l’équilibre (le besoin de trouver son équilibre sur la planche permet de raffermir les cuisses et les mollets, et particulièrement les abdominaux qui sont naturellement mis à contribution) et les mouvements de nage sont un excellent exercice cardiovasculaire, le mouvement de la rame permettant de se muscler les bras, mais aussi tout le haut du corps. Il existe même aujourd'hui une Surf Thérapie, méthode pour se sentir mieux dans son corps et dans sa tête grâce aux bienfaits de la mer, de l’air marin et du soleil. Le surfeur body-buildé et bronzé australien n'est pas un mythe, c'est une réalité.

 

Le mythe des surfeuses

Souvenez-vous : en 1963, The Beach Boys, groupe de "rock" américain originellement affilié à la "surf music" chantaient "Surfer Girl". Groupe de Surf Music avant tout, avec leur batteur, Dennis Wilson, seul surfeur de la formation, et leur premier tube « Surfin' » en 1961, suivi de « Surfin' USA » en 1963. C'est le California Sound des Beach Boys, rythmé par le soleil, la plage, le surf et les jolies filles, qui envahit la planète dans les années 60. Les seuls à rivaliser avec les Beatles à cette époque.

 

Little surfer little one
Made my heart come all undone
Do you love me, do you surfer girl
Surfer girl my little surfer girl

 

I have watched you on the shore
Standing by the ocean's roar
Do you love me do you surfer girl
Surfer girl surfer girl

 

We could ride the surf together
While our love would grow
In my Woody I would take you everywhere I go
So I say from me to you
I will make your dreams come true
Do you love me do you surfer girl
Surfer girl my little surfer girl


Well
Girl surfer girl my little surfer girl
(ter)

 

Et bien si on en croit les photos qui trainent sur la toile, le mythe n'est pas si loin de la réalité. Simplement, les surfer girls ont troqué le bikini, pas très pratique, pour la combinaison.

 

Crédit photo : Yannick Faure - Surfer Lifestyle

 

Plus qu'un sport, un art de vivre

Plus qu'un sport, le surf a toujours été un style de vie (lifestyle dirait un bon surfer), voire un art de vivre (mais çà, c'est uniquement pour les surfers français). Le surfeur calque son existence sur le rythme des saisons, des vents et des marées.  Petit à petit, qu'elle soit de Biarritz, Hossegor (comme Igor), Coolangatta où Florianopolis (comme Brice), cette tribu en est venue à créer, avec beaucoup d'inventivité et de talent, ses propres codes, ses propres modes d'expression, ses propres repères. Rapidement adoptée par la France, l'Europe, puis par le reste du monde, la surf culture parle avant tout anglais.  Les hawaiiens, les californiens et les australiens se sont alliés pour inventer le surf riding, puis sa mode (le surf wear), sa musique (la surf music), ses films (les beach movies), ses autres représentations artistiques (peinture, sculpture, bande dessinée…)  ses modes de transport (voir ci-après), sa façon de se nourrir, sa littérature, ses objets, sans oublier ses héros, ses idoles, ainsi que plusieurs sports dérivés ou connexes, tels le paddle, le bodyboard, le funboard, le kite-surf, le wavesky…   Le but ?  Avant tout s'amuser, profiter de chaque instant, de sa liberté, des atouts de la nature. Ce mouvement de contre-culture est devenu une culture à part entière, avec ses codes et son jargon.

 

Les codes du surf way of life

Le Shaka

 

Il y a tout d'abord le shaka (également connu sous le nom de « hang-loose » chez les surfeurs). Le quoi ?? Le shaka est un signal de main d'origine de Hawaï. Shaka signifier « relax » ou « détends-toi ». Le shaka est un rappel constant qu'à Hawaï, la norme est de ne pas stresser ni se presser. Le signe shaka représente donc le "style des îles".

 

Il indique que tout va toujours bien. Les hawaïens utilisent ce signe n'importe où et n'importe quand pour répandre l'aloha, remercier celui qui les laissent traverser la route ou pour dire bonjour ou au-revoir. C'est une sorte d’anti doigt d’honneur et c'est vraiment "cool".

 

Il incarne parfaitement l'état d'esprit de la glisse et du surf : « cool », « amuse-toi » et « have fun ! ». Pas étonnant donc qu'il soit devenu le signe de ralliement des « riders » du monde entier, notamment chez les surfeurs. Même les baleines s'y sont mises...

 

Les surfeurs s’en servent pour laisser une vague à un autre surfeur. C’est une courtoisie, chacun sa vague, chacun son tour.

 

Pour faire un shaka, il suffit de  fermer la main pour former un poing. Il faut ensuite tendre son pouce et son petit doigt dans des directions opposées, le dos de la main faisant face à celui à qui est adressé le signe. Accompagner le signe d'une légère rotation du poignet pour le rendre plus visible.

 

Le langage

 

C'est le code le plus compliqué à apprendre. Il est fait d'argot anglais ou australien, voire français et mêle la technique à l'art du slow living (vous voyez, je m'y met aussi). Il y a par exemple le back flip air, sorte de combiné entre l'aerial, virage effectué en haut de vague permettant au surfeur de décoller de la vague, celui-ci se retrouvant dans les airs, et la pirouette arrière pour terminer face à la vague.  Ou encore le SNI, le Surfeur Non Identifié, le Tube, figure où le surfeur se laisse recouvrir par la vague qui forme un rouleau. Le Tube est la manœuvre qui s'accorde le plus avec l'esprit du surfeur, recherchant l'harmonie avec la vague. Bref, le langage "surf", pour le parler, il faut surtout pratiquer le surf. Et le reste suit...

 

 

Le combi Volkswagen

 

La voiture du surfeur, quand il a une voiture, est généralement une décapotable, pour pouvoir transporter le surf, mais aussi profiter du soleil et du vent. Oui...disons plutôt que c'est un beau cliché qui fait faire de belles photos, comme celle ci-contre.

 

Généralement, si voiture il y a, il s'agit d'un combi Volkvagen T2 - les versions successives T3, T4 et l’actuel T5 n'ont jamais rencontré le même succès, oubliez-les. La combi T2, cette icone héritée des années hippies, représente en effet la liberté et la vie de rêve pour tous les amateurs de surf et de voyage, grâce notamment à sa modularité, sa capacité à emporter 8 personnes, et son toit sur lequel on peut facilement loger les grandes planches de surf.

 

Le combi T2 est cet « objet du désir » commun aux surfeurs, tout du moins à une certaine époque du surf, et aux passionnés de voitures « custom ».

 

Il est vrai qu'on ne voit plus trop de combi de nos jours, mais l'engouement pour ce genre de voiture, rénovée bien sûr est toujours présent chez les surfeurs, comme en témoigne SurfinPortugal. Grâce à lui, les surfeurs peuvent toujours partir en surf trip avec style. Et comme Volkswagen relance la fabrication du T2, version électrique, qui sait, peut être reverrons nous ces fameux mini-bus près de nos plages.

 

Mais le vrai véhicule du surfeur, c'est la moto.

 

 

S'il est vraiment riche, le surfeur choisira voiture et moto. Sinon, la seule moto suffira à son bonheur. Car que ce soit en surf ou en moto, le même vent de liberté souffle pour les "riders".

 

 

 

 Cette dernière photos ne sera pas sans rappeler le surf road movie "South to Sian", pour ceux qui ont suivi le surf trip de Deus Ex Machina (littéralement Dieu sorti de la machine) sur leur blog, South to Sian. Deux motos, une pile de planches de surf, un vieux Land Rover, des paysages indonésiens et des spots de surf à couper le souffle : Une recette parfaite pour un voyage plein de plaisir. En faisant ce film, nos deux voyageurs voulaient éviter la foule et les clichés. Mais si certains endroits de la planète sont bondés, c'est souvent pour de bonnes raisons. Vous pourrez donc y voir certaines des meilleures vagues du monde, de jolies ballades à motos, des paysages et des rencontres.

 

 

 

Le surf et la moto

Le surf et la moto, c'est une longue histoire d'amour. Bizarre me direz-vous. Comment peut-on transporter un surf en moto, il n'y a déjà quasiment pas de place pour les bagages. Alors un surf ? Mais c'est sans compter sur l'ingéniosité des surfeurs et de leurs équipementiers. Il suffit de mettre un porte-surf sur le coté. Un peu comme un side-car.

 

BMW R65 scrambler par Atelier 11

 

Le BMW Concept Path 22 est le fruit d’une coopération entre BMW Motorrad France et Southsiders MC, Ornamental Conifer et Dyer Brand (pour le surf)


Quand vous voyez la BMW R-Nine T scrambler, vous savez que motos « custom », ou plutôt motos néo-retro customisables, le surf et la mode sont la nouvelle tendance du moment. Si vous aimez la moto, vous n'avez pas pu passé à côté : le vintage, le style Bobber ou Café Racer sont à la mode.

 

Le surf et la moto sont liés dans l’esprit d’une poignée d’hommes et de femmes qui se situent à l’avant garde, comme Deus Ex Machina (je crois vous en avoir parlé un peu plus haut), qui organise du 14 au 16 octobre 2016 le Deus Slidetober Moto Surf Rally à Bali ou Iron & Resin, un magasin californien dont le slogan est "freedom riders" et qui vend motos vintage, équipements de surf et vêtements allant avec. Ce sont aussi des gens qui aiment à la fois le surf et la moto et qui ont eu le bon goût de croire que lier les deux était possible et justifié. Peut-être parce que le surf et la moto véhiculent tous les deux des valeurs fortes mais similaires : la recherche de la liberté, une certaine idée de la marginalité et un soupçon de contre-culture. Et probablement une certaine démarche esthétique : les motos vintage, ce n'est pas toujours très pratiques mais c'est beau et fun.

 

Pour mieux comprendre l'esprit véhiculé par ces deux grands du commerce (ils ont quand même des magasins à travers le monde), le mieux est de regarder les petits films promotionnels qu'ils réalisent, comme celui de Iron & Resin "Iron & resin", ou encore "Lost & Found in Baja".

 

 


En France, ce mouvement est véhiculé par le Southsiders Motorcycle Club, qui organise le Wheels and Waves à Biarritz chaque année, ou encore Atelier 11, Créateurs de motos et de voyages.

 

 

 

Les principaux événements en France

Il y a bien sûr le seul, l'unique, Le Lacanau Pro (c'est bien à cause de lui que j'écris cet article), qui se déroule généralement entre le 11 et 21 août (les dates sont purement indicatives puisqu'elles varient légèrement chaque année en fonction des marées et des vents).

 

Il y a aussi les Quiksilver et Roxy Pro France 2016 qui se déroulent sur la plage des Culs Nuls à Hossegor,  du 4 au 15 octobre. C'est un peu plus dur d'accès évidemment.

 

 

Et bien sûr, les Wheels and waves, chaque année à la cité de l'océan de Biarritz, du 11 au 18 juin.

 

 


Allez, encore quelques photos pour la route

 

 

 

Si vous avez aimé cet article, n'oubliez pas de shaka liker ma page. Et bon surf !

 

 


 

 

 

 

 


16/10/2016
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Seul sur Mars

 

 

Paris, mars 2016

 

"Seul sur Mars" est un film de Rydley Scott sorti en 2016 et qui raconte le naufrage et le sauvetage d'un astronaute, Mark Watney.

 

Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (joué par Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile.

 

Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

 

 

 

 


25/03/2016
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Steppin' Out Into the Night

 

Paris, le 20 février 2016


Après 4 ans d'absence - il était à Paris en novembre 2012 pour la sortie de son album « The Duke » composé de reprises en hommage à Duke Ellington - revoici Joe Jackson sur la scène de l'Olympia, pour son nouvel et 18eme album, "Fast Forward". Il entame sa tournée française par Paris, le 18 février, puis sera au Théâtre Sébastopol de Lille le 23 février, au Transbordeur de Lyon (Villeurbanne) le 29 février et au Silo de Marseille le 10 mars. Sa tournée européenne a débuté le 5 février 2016 à Dublin en Irlande et se terminera le 16 mars 2016 à Berlin en Allemagne.

 

Et nous y étions, Pascale et moi, pour ce spectacle unique à L'Olympia. « Revival or not revival », telle est la question. Et bien voici la réponse...


Fast Rewind

Cela faisait sept ans que l'artiste anglais n'avait pas commis d'album avec des titres "originaux", depuis "rain" sorti en 2008 ; les quatre autres derniers disques édités entre 2009 et 2012 étaient des live ou des sessions radio (2009 : Live at the BBC, 2011 : Live Music, 2011 : Live in Germany 1980, 2012 : Live at Rockpalast). Pour ma part, j'avais abandonné l'artiste après l'album "Blaze of Glory" en 1989, après l'avoir suivi et adoré dans sa période punk puis pop, avec "Look Sharp (1979), I'm the Man (même année), Night and Day (1982), Big World (1986, enregistré en live stéréo), pour ne citer que les albums que je préfère.

 

Alors quand mon épouse m'a proposé d'aller voir Joe Jackson en concert, cela m'a ramené quelques 36 ans (houlala le temps passe vite) en arrière, en 1980. Pour moi, il a fallu faire un fast rewind dans le temps. Je ne me souvenais pratiquement plus de ses chansons et je n'avais même pas écouté son dernier album. Mais il était parait-il de la veine de ses premiers albums, alors pourquoi pas...

 

Hey Joe, where do you go ? Fast Forward (of course)

L'album "Fast Forward" est composé de 16 titres : quatre titres enregistrés à New York, quatre autres à Amsterdam, puis quatre à Berlin, avant de conclure à la Nouvelle Orléans. Joe Jackson a donc joué le globe-trotter pour enregistrer son nouvel opus, avec des ambiances et des musiciens différents pour chaque session. Car ce nouvel album est en réalité l'addition de quatre EPs : le projet initial prévoyait en effet de les sortir séparément. Et pourtant, l'album ressemble à un bon vieux Joe Jackson des débuts. Car l'artiste a visiblement retrouvé la recette de sa potion magique et "Fast Forward" contient de magnifiques pépites qui n'auraient pas dépareillé dans ses albums cultes "Night and Day", "Body and Soul" et "Look Sharp". Joe renoue en effet une musique pop inspirée de la new wave et pour partie de la musique punk, comme à l'époque où on le comparait volontiers à Elvis Costello.


Si l'on en croit son site officiel, l'album a ainsi été enregistré en 4 sessions :

  • SESSION 1 : NEW-YORK. New York, c'est un peu la maison de Joe Jackson. Il a enregistré ces quatre morceaux avec Bill Frisell à la guitare, Brian Blade à la batterie, son équipier et bassiste de toujours Graham Maby et la star du jazz, la violonniste Regina Carter. Avec trois titres originaux y compris la chanson qui donne son titre à l'album, Fast Forward, et une reprise de Television, "See No Evil", Joe Jackson signe un excellent retour.

  • SESSION 2 : AMSTERDAM. Cette session est la plus riche en terme d'instrumentation des quatre sessions. Joe Jackson est rejoint sur ces chansons par ses camarades Stefan Kruger et Stefan Schmid de la bande Zuco 103, l'orchestre du Concertgebouw, et le jeune Mitchell Sink, agée de 14 ans (de la  comédie musicale de Broadway "Matilda.") qui pose sa voix cristaline sur le beau "Far away".

  • SESSION 3: BERLIN. Berlin est la deuxième maison de Jackson, après New-York. Et il a enregistré ici avec deux musiciens américains expatriés :  Greg Cohen, bassiste qui a notamment collaboré avec Tom Waits, Ornette Coleman, Bob Dylan, et le batteur Earl Harvin. Cette session est marquée par la reprise d'une chanson allemande de"Kabarett" de 1930, "Good Bye Jonny".

  • SESSION 4: NEW ORLEANS. C'est l'un des villes préférées de Joe Jackson. Il y a  enregistré ses 4 dernières chanson avec un casting "all-local", dont trois membres du groupe de funk Galactic - le batteur Stanton Moore, le bassiste Robert Mercurio et le guitariste Jeff Raines - et une section de cuivres dirigé par le saxophoniste Donald Harrison.

 

 Et en concert, qu'est-ce que cela donne ?

 

Still looking sharp

A 61 ans, Joe Jackson a toujours une pêche d'enfer. Il démarre en solo, seul avec son piano électrique. Comme il le dit lui-même, il assure la première partie de son spectacle, avant que son groupe de musiciens ne le rejoignent : le fidèle Graham Maby (basse), Doug Yowell à la batterie, et Teddy Kumpel à la guitare.

 

Le show démarre donc avec un Joe Jackson seul sur scène, interprétant tout d'abord "It's different for Girls", tiré de son album "I'm the man", puis "Home Town" de l'album "Big World". Puis il enchaine avec des morceaux plus actuels. Son concert est donc un savant mélange de tubes d'hier et de titres d'aujourd'hui, issus de son album "Fast Forward". Il y chante aussi de belles reprises, dont une de David Bowie, un curieux hasard de son répertoire plutôt qu'un hommage, mais qui tombe plutôt bien.

 

Outre Fast Forward, See No Evil, Good Bye Jonny, The Blue Time, Keep On Dreaming, et j'en oublie plein, car je ne connaissais pas l'album avant ce concert, Joe interprète l'inévitable "Steppin' Out", ainsi que "Another World", "A Slow Song" et une très belle adaptation live de "Real Men" qui permet à Teddy Kumpel de faire pleurer sa guitare et à Doug Yowell de frapper fort, si bien que je préfère nettement cette version à celle de  Night and Day. On pourra aussi citer "Sunday Papers" et "Is she Really going Out with Him" (de Look Sharp !), "You can't get what you want" et "Be my Number two" (de Body and Soul), et d'autres que j'ai oubliées déjà.

 

En tout, 1h30 d'un très beau spectacle, avec d'excellents musiciens, et un Joe Jackson qui se donne à fond. Évidemment, il est trop tard pour courir le voir à Paris, mas il reste Lille, Lyon,  Marseille, Bruxelles, voire Berlin ou Rome...


Si vous souhaitez voir et écouter Joe Jackson en 2012, à l'occasion de son passage à l'Olympia pour son album, The Duke, c'est ici :

 

 

 

 

 

 


20/02/2016
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Le petit carnet noir avec une page blanche

 

 

Mille et une façons de prendre des notes

Il existe quantité de façons de prendre des notes ; Avec du papier et un stylo bille ou avec un stylo à plume, de manière électronique en tapotant sur un smartphone, une tablette ou un Macbook, avec la parole et un dictaphone ou encore l'appareil photo de votre smartphone...Et tout ceci de manière linéaire ou globale grâce à une carte mentale.

 

Mais mon propos n'est pas de faire l'inventaire des 10 meilleurs carnets de notes, des 20 meilleurs stylos ou des 100 meilleures 'il-y-a-une-application-pour-ça" pour iPhone. Ni des méthodes pour être plus efficace dans la prise de note. Simplement de vous proposer selon moi la bonne méthode du moment pour écrire et prendre des notes dans notre monde d'aujourd'hui.

 

Le carnet de note, le stylo plume et le smartphone

Écrire sur du papier avec un stylo reste de loin la manière la plus efficace de prendre des notes, c'est plus rapide que la frappe au clavier, même face à des champions de la dactylographie, plus fiable que le dictaphone dont le micro a parfois une sensibilité plus que perfectible (surtout si c'est celui de votre smartphone), et surtout, surtout, écrire vous permet de mémoriser. Une récente étude conjointe de Princeton University et de l'University of California, Los Angeles, l'a confirmé ; Et cela fait longtemps que je le constate pour moi-même.


Mais ces notes manuscrites sont souvent difficilement partageables. De nos jours, il est en effet deux fois plus simple de partager un document électronique par e-mail, réseau social ou par tout autre outil collaboratif plutôt que de faire des copies papier.

Alors écrire, d'accord, je vous ai convaincus...Mais avec quel carnet de note ? Avec quel stylo ? Et comment partager tout cela avec mes contacts d'un simple clic ?

 

Deux technologies principales permettent aujourd'hui de numériser ses notes papier :

 

  • La capture de ses notes sous forme d'images, qui seront ensuite analysées par un moteur de reconnaissance de caractères et indexées. Ce que propose Evernote avec son module Page Camera dans ses applications pour smartphones, ou dans une moindre mesure, car sans reconnaissance de caractères, Microsoft avec le module Office Lens intégré à OneNote (si vous voulez tout savoir sur ces applications tout de suite, rdv directement ici)

  • La reconnaissance automatique de l'écriture, avec trois grandes solutions

    • Livescribe, qui utilise un papier tramé spécifique de la société Anoto et un crayon équipé d’une mini-caméra infrarouge qui repère sur cette trame le tracé exact de l’écriture (les stylo Logitech IO 2 et Kayentis utilisaient la même technologie) avant de les transférer au PC (Windows, Mac ou iOS)

    • Pegasus (racheté par Yi Fang Digital), solution qui se base sur un stylo transmettant par ultrasons sa position sur la feuille à la station réceptrice qu'on aura clipsé sur ce même bloc. Ces mouvements sont ensuite traduits en signaux numériques et enfin envoyés au PC via un câble USB.

    • iSketchnote (de la start-up ISKN, sortie officielle en septembre 2015) est quant à elle basée sur une ardoise électronique ultra-fine (la slate, sorte d'iPAD magnétique) sur laquelle on pose une feuille de papier standard ou un calepin, un stylo normal si ce n'est qu'il est aimanté et une application pour Apple ou Windows.

Examinons quelques solutions plus en détails. Par ordre d'apparition.

 

Le carnet de note Moleskine

Pourquoi Moleskine me direz-vous d'emblée ? Patience, patience, j'y viens. Mais tout d'abord, un peu d'histoire. La légende telle que l'a forgée quasiment de toute pièce le marketing de Molestine veut que ce carnet soit l’héritier du légendaire carnet de notes des artistes et intellectuels, de Vincent Van Gogh à Pablo Picasso, d’Ernest Hemingway à Bruce Chatwin.

 

Rien que ça...

 

Un sobre rectangle noir aux angles arrondis, du papier sans chlore relié, une poche intérieure, le tout retenu par une bande élastique: c’est « le Moleskine », un vrai classique. Un objet anonyme et parfait dans son essence, produit pendant plus de cent ans par une petite manufacture française à Tours, et vendu dans les librairies parisiennes à l’avant-garde internationale. C’est ainsi que ce compagnon de voyage en format de poche devint le support favori des notes, esquisses, histoires et autres idées avant que celles-ci ne deviennent oeuvres d’art.
Les carnets de notes devinrent l’objet préféré de Bruce Chatwin, qui les nommait «Moleskin» (peau de taupe). Dans son livre Le chant des pistes, Chatwin nous raconte l'histoire du petit carnet noir. En 1986, le producteur, une entreprise familiale de Tours, ferme ses portes. «Le vrai moleskine n'est plus», lui aurait théâtralement annoncé la propriétaire de la papeterie où il avait l'habitude de s'approvisionner, Rue de l'Ancienne Comédie, à Paris. Chatwin acheta alors tous les carnets qu'il réussit à trouver avant de partir pour l'Australie, mais ce ne fut pas suffisant.

 

Si l'histoire de Bruce Chatwin est probablement véridique, puisque c'est lui qui la raconte (mais un écrivain ne raconte t-il pas que des histoires ?), rien de dit qu'Hemingway utilisait les mêmes carnets. Ni Picasso, ni Van Gogh, ni Céline, ni Mallarmé...Ils utilisaient probablement des carnets d'origine et de fabricants divers et variés. En 1997, un petit éditeur milanais, Modo et Modo, ressuscite le carnet légendaire et lui donne ce nom littéraire, afin de faire revivre une tradition qu'on rêve hors du commun. Et devient ainsi le leader du marché. Même si depuis il a quelque peu déçus ses fans en baissant ses critères de qualité (sans pour autant baisser ses prix).

 

La force du Moleskine classique, c'est :

 

  • Une couverture en carton huilé, qui donne une impression de cuir au touché l( fameux Moleskine). C'est curieux mais je trouve que ce toucher est un facteur important dans le choix du Moleskine

  • Une ouverture à plat complète. Certains carnets restent bombés quand vous les ouvrez, ce qui rend l'écriture difficile voire impossible. Pas le Moleskine. Quelque soit la page que vous ouvrez, il s'ouvre à plat.

  • Un papier ivoire sans chlore, qui offre une qualité de glisse que n'ont pas ses concurrents. Mais, et c'est le hic de seulement 70 g/m² contre 80 g/m² pour son concurrent Leuchtturm 1917. C'est donc un peu léger, le papier est assez mince et légèrement transparent, et peut parfois faire buvard avec certains plumes.

 

Vous trouverez les principaux formats suivants, tant en couverture souple que rigide :

 

Format A3 A4 Lettre Large Pocket
Dimensions 297 x 420 mm 210 x 297 mm 215,9 x 279,4 mm

130 x 210 mm

et 210 x 130
90 x 140 mm
Description A3, soit le double du A4 classique A4, ni plus, ni moins Le format Letter américain "Large" est trompeur. Il s'agit d'un format moyen proche du A5, plus étroit mais plus haut La taille qui vous suit partout, convient pour la poche intérieure de votre veste.

 

Le modèle Reporter existe aussi dans ces formats.

 

Les modèles classiques devraient tous marcher avec iSketchnote, mais il faudra sans doute attendre la sortie en septembre du premier modèle pour le savoir. En attendant, Moleskine, qui n'a pas envie de se faire uberiser commercialise 3 solutions différentes pour numériser et partager vos notes (et c'est pour cela que je parle de Moleskine) :

 

  • Le carnet "Smart Creative Cloud connected" (avec un nom pareil, ce n'est pas gagné, mais c'est une référence au cloud d'Adobe) est une solution spécialisée pour traiter les croquis. Dessinez sur une page de ce carnet et capturez votre dessin grâce à l'application Creative Cloud connected de Moleskine (disponible sur l'appstore d'Apple uniquement).  Cette application utilise les repères de page spéciaux pour transformer l'image en fichier JPG et l'optimiser, avant de la convertir en fichier SVG. Il vous faudra ensuite un abonnement Adobe "Creative Cloud" pour retravailler vos images dans Illustrator Creative Cloud ou Photoshop Creative Cloud.

  • Le Carnet Smart pour Evernote : il possède des lignes en pointillées conçues pour assurer l'obtention d'une image nette lors de la capture de la page grâce à l'application Evernote Page Camera. Un abonnement à Evernote Premium de 3 mois est offert avec chaque Evernote Smart Notebook. L'application Evernote est disponible pour iOS (iPhone, iPAD), Android et Windows Phone et peut bien sûr fonctionner sans Moleskine mais fonctionne mieux avec. L'application numérise votre page et la synchronise dans le cloud d'Evernote pour ensuite utiliser un moteur de reconnaissance de caractère lui permettant d'indexer vos notes que vous pourrez ensuite retrouver ou classer par mots clés. Attention, vos notes ont toujours l'aspect manuscrit. Les mots reconnus (ou pas) servent simplement d'index pour la recherche. Ce n'est donc pas une solution vous permettant de créer un document numérique Word ou autre à partir de vos notes. Mais c'est assez puissant pour stocker, classer et partager des notes manuscrites.



  • Le Carnet Livescribe par Moleskine : Sans doute le plus puissant des outils de numérisation de Moleskine. Ici, pas de capture photos mais une transcription des mouvements du stylo numérique. Le carnet fonctionne avec tous les smartpen de Livescribe (smartpen 3, smartpen Sky et echo). Le stylo de est muni d'une caméra infra-rouge qui utilise la trame du papier (une technologie de la société Anoto) composée de micro-points quasiment invisibles à l'œil nu. La caméra les utilise pour savoir sur quelle page, où et quoi vous écrivez sur cette page. Le smartpen Livescribe 3 transmet en temps réel via Bluetooth vos notes à votre iPhone ou iPad, et grâce l'application (gratuite) Livescribe+ convertit vos notes en texte. Sky quant à lui fonctionne en Wifi, en conjonction avec Evernote mais sans conversion des notes en texte; Il ne présente pas plus d'intérêt que le carnet Evernote donc. Enfin Echo peut être connecté via un câble USB à un PC sous Windows ou MacOS et convertit vos notes en texte avec MyText, une application tierce payante malheureusement.

    Vous pouvez bien sûr acquérir du papier Livescribe autre que Moleskine, ou l'imprimer vous-même (si vous disposez d'une bonne imprimante laser), mais apparemment, acquérir du papier Livescribe en Europe au bon format en encore une gageure et c'est pourquoi je vous recommande le Moleskine que vous pouvez acquérir en ligne ou en boutique.

 

Le Stylo et et la plume

Si vous optez pour un stylo classique, vous allez être déçu. Je ne vous recommanderai pas de marque ou de genre en particulier. C'est à mon avis un choix beaucoup trop personnel pour cela. Tout au plus vous-recommanderais-je deux choses :

 

  1. Privilégiez les marques dont vous trouverez les cartouches facilement ; Remplir son réservoir et se tâcher les doigts ou courir les magasins après une cartouche, cela coupe toute envie d'écrire. Waterman, Parker, Lamy sont les plus formats les plus courants. Je parle de type de cartouche car chaque marque adopte ensuite un format, spécifique ou générique. Caran d'Ache et Graf von Faber-Castell sont par exemple compatibles avec les formats Waterman.

  2. Essayer c'est l'adopter. Les stylos c'est comme les chaussures : il faut les essayer d'abord. il faut que le poids, la prise en main et la glisse de la plume vous convienne. Les plupart des boutiques offrent maintenant la possibilité de commander en ligne mais le mieux est encore de se déplacer et donc de privilégier les boutiques qui vous offre la possibilité et le temps de tester leur stylos.

 

Et deux adresses à Paris :

 

  • Le palais du stylo : 9 Rue Auber, 75009 Paris ; la boutique ne paye pas spécialement de mine vue de l'extérieur mais le choix y est (Caran d'Ache, Cross, Dupont, Faber-castell design, Graf von faber-castell, Lamy, Jean-Pierre Lepine, Montblanc, Montegrappa, Parker, Pelikan, Pilot, Porsche design, Retro 51, Sailor, Sheaffer, Space pen, Tombow, Waterman

  • Skripta :  68 Rue du Cardinal Lemoine, 75005 Paris

 

Si vous optez pour un stylo numérique, choisissez entre deux modèles de "Livescribe" :

 

  1. Le smartpen Livescribe 3, qui ne fonctionne à ce jour que couplé à iOS ou Android (soit 90% du marché grand public, Windows Phone est dans les tuyaux parait-il), mais qui a l'avantage de retranscrire en temps réel vos notes et de les convertir en texte sans surcoût. Attention la "pro édition" coûte beaucoup plus chère car inclut un abonnement d'un an à Evernote Premium et un portefeuille en cuir. Il vous faudra aussi acquérir des cartouches d'encre spécifiques...Heureusement, ces stylos se rechargent par câble micro-USB. Il présentent d'ailleurs un petit défaut sur ce point, le capuchon se perdant facilement.

  2. Le smartpen echo, qui stocke vos notes en local (il existe donc des modèles à 2 ou 4 Go de mémoire) avant de les transférer via USB sur votre PC Windows ou Mac. Il vous faudra acquérir l'app MyText est plus si vous souhaitez convertir vos notes en texte. Mais vous n'aurez pas besoin d'un smartphone pour prendre vos notes.

 

Enfin si vous êtes patient, la technologie de ISKN, isketchnotes, semble très prometteuse : elle requiert une slate et un stylo magnétique, mais en dehors de cela, elle fonctionne avec du papier standard. Toutefois pour le moment, elle ne propose qu'une solution de numérisation des croquis et pas de reconnaissance de caractères et encore moins de conversion de note manuscrite en texte. Mais cela peut évoluer...

 

Le smartphone et son "app"

 

 

 

 

Le choix de l'app dépend finalement de vos préférences en matière de coûts, de papier et de stylos. Si les coûts de vous font pas peur, optez pour la technologie Livescribe. C'est la seule à ce jour capable de convertir vos notes en texte (sous réserve que vous écriviez correctement bien sûr). Si vous choisissez d'utiliser un stylo Livescribe, vous n'avez guère le choix dans l'application. Il vous faut utiliser les applications fournies avec le stylo, Livescribe+ ou Echo+MyText, voire Evernote si vous optez pour la version Sky Wifi. Et acheter du papier Livescribe ou Moleskine Livescribe.

 

Si utiliser votre stylo préféré (un plume ?) sur du papier traditionnel vous parait important, optez pour un Moleskine Evernote (ou encore moins cher du papier tout simplement), et utilisez la fonction de capture de la caméra de l'application Evernote. Elle ne fera pas de conversion mais utilisera un moteur de reconnaissance des caractères pour indexer vos notes ; ce qui n'est pas si mal même si on souhaite très vite pouvoir travailler sur un document texte.

 

Dans bien des cas, tout revient à cette fameuse application, Evernote. Mais qu'est-ce qu'Evernote au fait ? J'en parle sans jamais la définir. Alors allons-y. Evernote est une application qui permet d’enregistrer, classer et partager des informations dans le cloud (sur les serveurs d'Evernote en l’occurrence), sous forme de notes manuscrites ou électroniques, images, vidéos, enregistrements audio, ou pages web. Les notes peuvent être triées dans des carnets de notes, être taguées avec des mots clés, annotées, éditées, commentées et retrouvées via un module de recherche. Gratuit dans sa version "basic", l'application offre les mêmes fonctions que son concurrent OneNote de chez Microsoft, avec des possibilités de partage de documents et de synchronisation sur tous vos terminaux. Il est disponible pour Windows, Windows Phone, Mac, iOS (iPad et  iPhone), Android ainsi qu'en mode Web.

 

Evernote Web Clipper, qui permet de capturer tout ou partie d'une page Web et matérialisé par une petite icône à tête d'éléphant, est aussi disponible comme extension de Firefox, Chrome, Safari, Opéra et Internet Explorer (vérifiez la version car cela change souvent). Très pratique, il vous permet de consigner dans un carnet de note des pages Web différentes mais traitant d'un même sujet.


 

 

Il est aussi possible d’organiser des listes de tâches en utilisant Evernote Widget. L'offre "basic" offre aussi des fonctions collaboratives : un "chat" et des fonctions de partage de documents/notes. Avec la version Premium, payante, vous disposez en plus de 10 Go de nouveaux téléchargements chaque mois,  vous pouvez accédez à vos notes lorsque vous êtes hors-ligne, transformer vos notes en présentations, effectuer des recherches dans les documents Office et les pièces jointes...

 

Objectif Zéro Papier

Pour ceux qui souhaitent abandonner le papier et disposer d'un carnet de note 100% électronique, voici quelques solutions des plus pratiques, autre que Evernote :

 

  • Microsoft One Note : disponible gratuitement sur toutes les plates-formes : Windows (également sous forme d'app dans le  Windows Store),  Windows Phone,  Mac,  iOS (iPad et  iPhone),  Android (également disponible en extension pour Chrome) et accessible en mode Web avec un simple navigateur. One Note vous propose de stocker vos données dans le cloud Microsoft OneDrive (il faut alors disposer d'un compte Microsoft), ce qui vous permet de retrouver vos données sur tous vos terminaux ou en local, ce qui vous permet de travailler offline (hors réseaux), ce qui est parfois bien pratique.
    One Note Clipper, compagnon indispensable de One Note, permet de capturer n'importe quelle page Web (articles, billets de blog, recettes, images etc.) et de la stocker en ligne.

    Enfin vous pouvez coupler le tout à Office Lens, application qui permet de capturer des documents, un tableau blanc, une carte de visite ou simplement prendre une photo et le stocker dans OneNote, et/ou dans OneDrive. Office Lens propose une fonction bien pratique qui permet de redresser et recadre automatiquement les documents photographiés.

  • Google Keep : Successeur de Google Bloc-Notes (Notebook en anglais) qui avait disparu brutalement pour être supplanté par Google Docs, ce service est disponible sous Android et en mode Web. Il reste très basique par rapport à ses concurrents. Mais parfois, cela suffit.

 

Moleskine est la célèbre marque qui a redonné vie en 1997 aux carnets légendaires utilisés par des artistes de renom comme Vincent Van Gogh, Pablo Picasso ou encore Bruce Chatwin. A l’origine, c’était un carnet noir sobre constitué de toile de coton et doté d’une bande élastique et d’une poche intérieure - See more at: http://www.leconomiste.com/article/901229-le-carnet-noir-des-artistes-arrive-au-maroc#sthash.HQ0dmCmh.dpuf
Moleskine est la célèbre marque qui a redonné vie en 1997 aux carnets légendaires utilisés par des artistes de renom comme Vincent Van Gogh, Pablo Picasso ou encore Bruce Chatwin. A l’origine, c’était un carnet noir sobre constitué de toile de coton et doté d’une bande élastique et d’une poche intérieure - See more at: http://www.leconomiste.com/article/901229-le-carnet-noir-des-artistes-arrive-au-maroc#sthash.HQ0dmCmh.dpuf

Non merci, je préfère le papier finalement

Il se peut, qu'après avoir essayé tous ces beaux gadgets technologiques, vous fassiez un retour aux sources et préféreriez le bon vieux papier. Alors si vous en êtes là, et pour ne pas être accusé de favoritisme envers Moleskine, voici quelques autres carnets de note qui valet le détour :

 

  • Leuchtturm 1917

  • JournalBooks

  • Rhodia

  • Calepino

  • Fiorentina

 

Leuchtturm 1917

Leuchtturm est un fabricant allemand qui commercialise des carnets de note depuis 1917 - d'où son nom. Il s’est d’abord spécialisé dans les productions pour les philatélistes et les numismates. Il propose aujourd'hui une large gamme de carnets d’une grande qualité,et est l'un des rares à proposer des carnets avec couvertures en cuir. Les détails qui font la différence (c'est le slogan de la marque) par rapport à Moleskine : 

 

  • les carnets sont paginés (chaque page est numérotée) avec un entête pour noter la date,

  • Le papier est un peu plus épais - 80 g/m², contre 70 pour Moleskine. Le papier boit moins l'encre.

  • Ils disposent d'une table des matières vierge, de quelques pages détachables en fin de carnet, et d’étiquettes assorties, tant pour la couverture que pour le dos de votre carnet (très pratique pour identifier vos nombreux carnets).

  • Les carnets ont plus de pages que Moleskine, pour le même prix, et leur format est légèrement plus grand. Vous en avez donc plus pour le même prix. Mais d'aucuns trouveront peut être qu'ils sont du coup moins pratiques à transporter.

 

Comme son principale concurrent, Moleskine, les carnets sont aussi équipés d'un marque-page, sont fait d'un papier au PH neutre, imperméables à l'encre, et reliés brochés par fil. Ils disposent aussi de la fameuse pochette à soufflet dans laquelle on peut glisser quelques feuillets.

 

Par rapport à Moleskine :

 

  • La glisse sur le papier est moins agréable

  • Le toucher de la couverture fait assez plastique (à moins que vous n'optiez pour la couverture cuir, qui est hors de prix)
  • l'ouverture du carnet ne se fait pas totalement à plat.

Leuchtturm propose aussi un service de carnets personnalisés. Vous trouverez différents formats, tant en couverture souple que rigide :

 

Format MASTER BLOC ACADEMY & JOTTBOOK A4 MEDIUM POCKET REPORTER MINI X-MINI
Dimensions 225 x 315 mm 210 x 297 mm 145 x 210 mm 90 x 150 mm 90 x 150 mm 70 x 110 mm 58 x 110 mm
Description Un peu plus grand que A4, pour pourvoir accueillir facilement toutes les feuilles A4. A4, ni plus, ni moins Convient aussi bien pour le bureau qu’en voyage. Une double page est parfaite pour faire une photocopie en format A4. La taille qui vous accompagne partout, convient pour la poche intérieure de votre veste. Aussi maniable que le Pocket, mais il fonctionne comme un bloc-notes (de reporter) Petite et pratique, mais encore assez grand pour y inscrire toutes vos idées Carnet d‘adresses et agenda pour les anniversaires en format carte de crédit pour le portefeuille.


Les formats medium et pocket sont les plus courants et les plus pratiques (plus petits, c'est trop petit et cela devient difficile d'écrire, surtout au plume, et plus grands, c'est moins facile à emporter avec soi). Le format médium est très proche de celui d'un A5, soit la moitié d'une feuille A4.

 

Les carnets offrent également plusieurs possibilités de réglures : Ligné, Quadrillé, Pointillés (plus discrets que les lignes pour dessiner, ils donnent un tracé quand on écrit) et Blanc. Il existe aussi des réglures en lignes blanches sur fond gris (Whitelines Link®). L'intérêt est que la réglure n‘apparaît pas au scanner ou à la photocopie.

Journalbooks

Très répandus dans le monde de l'entreprise et les objets publicitaires, leur seul intérêt des Journalbooks est leur prix vraiment bas, et ont un format intermédiaire entre ceux de Moleskine et Leuchtturm : plus large que les Moleskine, mais moins que les Leuchtturm.

 

Rhodia

Qui n'a jamais utilisé le fameux bloc-note agrafé à pages détachables Rhodia ? Hyper pratique pour faire la liste de ses courses. Chose qu'on ne ferait pas sur un Moleskine ou un Leuchtturm. Mais Rhodia dispose aussi d'une gamme de carnet de note, les fameux WebNotebook. Ils sont peu ou prou similaires aux Leuchtturm et Moleskine, avec une couverture rigide ou souple en simili cuir italien, une fermeture par élastique, un ruban marque-page, une pochette à soufflet mais surtout, et c'est ce qui fait sa différence 192 pages papier Clairefontaine ivoire vélin velouté 90g/m² certifié PEFC (ce label permet d’assurer le renouvellement de la forêt, tout en préservant l'eau, les sols, la faune et la flore).

 

Un must donc pour ceux qui aime la qualité du papier Clairefontaire, très agréable pour le stylo plume. Le seul petit reproche, il ne s'ouvre pas complètement à plat. Il est disponible au format A5, A5, A4, paysage (140 x 110 cm) et en trois réglures (blanc uni, ligné, pointillé). Le modèle reporter existe dans les mêmes dimensions et s'appelle le Webnotepad.

 

Ceux que je n'ai pas essayé

  • Fiorentina : des carnets de note avec une authentique couverture en cuir
  • Calepino : des carnets de note 100% français...

 

 


18/08/2015
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The hateful Eight : le 8eme film de Quentin Tarantino

The Hateful Eight

Après Reservoir Dogs (1992), Pulp Fiction (1994), Jackie Brown (1997), Kill Bill 1 (2003) & 2 (2004), Boulevard de la mort (2007 - un bide total, c'est normal si cela ne vous dit rien), Inglourious Basterds (2009) et Django Unchained (2012), Quentin Tarantino nous gratifie d'un nouveau Western (ce n'est pas la suite de Django pour autant).

 

Sortie annoncée pour décembre 2015...

 


13/08/2015
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